
De nouvelles sanctions canadiennes frappent le secteur médiatique de la Russie
Radio-Canada
Le Canada a imposé une nouvelle série de sanctions à l'industrie médiatique de la Russie dans le but de perturber ce qu'il qualifie de campagne de désinformation au sujet de la guerre en Ukraine.
Les sanctions canadiennes visent les agences de presse, les chaînes de télévision et les journalistes russes, y compris Petr Akopov, qui a écrit avec approbation sur la justification de l'invasion de l'Ukraine par le président Poutine, et Tigran Keosayan, un présentateur de télévision pro-Kremlin.
Parmi les 29 personnes qui figurent sur la dernière liste des sanctions figurent aussi Vladimir Songorkine, rédacteur en chef de la Komsomolskaya Pravda, décrite par le président Poutine comme son journal préféré.
La dernière série de sanctions frappe directement la chaîne RT, qui avait déjà été bannie des ondes canadiennes, ainsi que les diffuseurs russes Spoutnik, Channel One Russie et la Société panrusse de radiodiffusion et de télévision d'État (VGTRK). Le directeur général de cette dernière, Oleg Dobrodïev, est également sanctionné.
L'agence de presse russe TASS, établie de longue date, figure également sur la dernière liste, de même que Gazprom Media, qui possède une série de stations de télévision et de radio.
Ces sanctions surviennent alors qu'Ottawa a lancé une page web destinée à corriger la désinformation sur l'invasion de l'Ukraine et à la contrer par des faits.
Affaires mondiales Canada a déclaré dans un communiqué que le site sera continuellement mis à jour afin de faire la lumière sur la façon dont le régime russe utilise des mensonges pour justifier son invasion illégale, non provoquée et injustifiable de l'Ukraine.
Cette nouvelle vague de sanctions a été imposée alors que la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a déclaré, lors d'une rencontre des pays du G20, que le monde n'acceptera pas le faux récit de la Russie.
Lors d'une rencontre qui a réuni plusieurs ministres des Affaires étrangères à Bali, en Indonésie, la ministre Joly a mentionné qu'il était choquant d'entendre le ministre russe Sergueï Lavrov faire de la propagande pour justifier l'invasion de son voisin souverain au moment où la Russie tue, viole des femmes et des hommes et torture des citoyens de l'Ukraine.
