De Forest Whitaker à Hazanavicius : coup d’envoi entre vedettes et zombies à Cannes
Radio-Canada
Une vedette hollywoodienne, Forest Whitaker, puis une comédie de zombies déjantée signée du réalisateur de L’artiste (2011) : c’était le coup d'envoi mardi du 75e Festival de Cannes, une édition anniversaire entre 7e art, vedettes et l’ombre de la guerre en Ukraine.
Le tapis rouge a été déroulé vers 10h30 (4h30, heure de l’Est). Il a accueilli les vedettes, le public, ainsi que les membres du jury, présidé par l'acteur Vincent Lindon qui a pris ses quartiers cannois dès lundi, tout comme le cinéaste iranien Asghar Farhadi et l'actrice italienne Jasmine Trinca.
À 19 h (13 h, heure de l'Est), la cérémonie d'ouverture sera présidée par Virginie Efira, également attendue à l'écran pour son rôle de survivante d'un attentat dans Revoir Paris.
Mais la vedette de la soirée sera Forest Whitaker, qui recevra à 60 ans une Palme d'Or d'honneur pour une carrière marquée par un Oscar pour son interprétation d'Amin Dada, le dictateur ougandais, dans Le dernier roi d'Écosse (2006), ou encore par son rôle de tueur dans Ghost Dog : la voie du samouraï (1999) de Jim Jarmusch.
Le comédien afro-américain, également à la tête d'une association caritative qui lutte contre la pauvreté à l’international, est un habitué de la Croisette, où il a obtenu un prix d'interprétation en 1988 pour Bird de Clint Eastwood.
L'ambiance promet ensuite de changer radicalement, avec la projection en ouverture de Coupez!, de Michel Hazanavicius, une parodie déjantée de films de zombies, et une déclaration d'amour à tous les films du genre – même les plus ratés.
Le film fera office d'exutoire pour un monde du cinéma qui tente de se remettre de la pandémie. Coupez! est joyeux, il met en valeur les gens du cinéma, et j'espère qu'il donne envie d'en faire, a déclaré à l'AFP le réalisateur, se disant très heureux de revenir à Cannes en ouverture.
Quelques heures auparavant, le public aura pu remonter le temps avec la projection de La Maman et la Putain, l'un des films qui ont fait la légende de Cannes, en 1973. Certaines personnes le verront pour la première fois, puisqu’un demi-siècle après avoir fait scandale, cette œuvre majeure de la Nouvelle Vague signée Jean Eustache, n'avait pas été rééditée, et était devenue difficile à visionner pour des questions de droits.
Le film est désormais restauré, et deux de ses interprètes, Jean-Pierre Léaud et Françoise Lebrun, devraient assister avec émotion à sa projection cannoise, avant sa nouvelle sortie en salles cet été en France.