Détresse mentale : Kennedy Stewart propose de composer le 311 plutôt que le 911
Radio-Canada
S’il est réélu au conseil municipal en octobre, ainsi que son parti Forward Together, le maire de Vancouver, Kennedy Stewart, promet que les habitants pourront demander de l’aide lors d'une situation de crise de santé mentale en utilisant la ligne téléphonique 311 plutôt que de composer le 911.
Ce nouveau service permettrait de faire intervenir des équipes spécialisées, plutôt que les forces policières, lors de ces situations de détresse.
À l'heure actuelle, les gens ne savent pas qui appeler lorsqu’ils voient quelqu’un dormir devant la porte de leur commerce ou dans les parcs, ou si une personne se trouve dans une situation évidente de détresse. Ils veulent aider, mais pensent que la seule option, c’est d’appeler la police au 911, dit le maire.
« La plupart de ces situations ne sont pas des urgences. Ce qu'il faut, c’est de calmer la situation, apporter de la nourriture, de l’eau ou des vêtements à ces individus, et de les mettre en lien avec des programmes existants de logement d’urgence, de soins de santés ou d’aide au revenu. »
Une équipe d’intervention spécialisée, baptisée HART (Health and Addictions Response Team), serait donc créée, mais ne serait pas armée. Elle assisterait les personnes dans le besoin avec compassion, souligne le maire.
Il y a quelques semaines, un homme est mort dans le Downtown Eastside lors d’une interaction avec la police de Vancouver. Un témoin de la scène a affirmé que l’individu en crise s’était versé du lait dessus, dans une tentative apparente de contrer des effets de gaz poivré.
L’organisme VANDU, qui défend les droits des toxicomanes à Vancouver, avait alors dénoncé une exécution d’un homme, nu et non armé, qui criait à l’aide.
Des interventions adaptées sont nécessaires lors des situations de détresse, confirme Sarah Blyth, directrice générale de l’organisme de prévention des surdoses Overdose Prevention Society. Elle était présente aux côtés de Kennedy Stewart lors de l’annonce.
« Si quelqu’un menace de se suicider, [...] la dernière chose dont on a besoin, c’est l'intervention des agents de police. Ils pourraient détériorer la situation, parce que la personne peut penser qu’elle va se faire arrêter ou quelque chose va lui arriver. »