Début des délibérations dans le procès de Ghislaine Maxwell
Le Journal de Montréal
Après trois semaines de débats, le jury du procès pour crimes sexuels de Ghislaine Maxwell a commencé à délibérer lundi afin de décider si oui ou non la mondaine britannique fut, comme la procureure l’a affirmé, «une prédatrice sophistiquée qui savait très bien ce qu’elle faisait».
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Ghislaine Maxwell, âgée de 59 ans, risque une très longue peine de prison si les 12 jurés la reconnaissent coupable d’avoir fourni des jeunes filles mineures à Jeffrey Epstein -- un financier multimillionnaire de la jet-set américaine -- afin qu’il les exploite sexuellement.
Les jurés ont délibéré pendant près d’une heure en fin de journée et se réuniront à nouveau mardi matin.
«Il est temps qu’elle rende des comptes», a lancé la procureure Alison Moe lors de son réquisitoire, au dernier jour d’un procès de trois semaines.
Selon la procureure, Mme Maxwell était «la clé» du système mis en place par Jeffrey Epstein pour recruter de jeunes filles qu’il abusait sexuellement.
«Ils menaient ensemble leurs méfaits», a lancé la procureure au jury. «À l’abri des regards, (...) ils commettaient des crimes horribles.»
Depuis le début des audiences le 29 novembre, les procureurs ont cherché à dépeindre cette Britannique -- qui possède également les nationalités américaine et française -- comme la complice entre 1994 et 2004 de Jeffrey Epstein, qui s’est lui suicidé en prison deux ans auparavant, dans l’attente de son propre procès.
Dans la salle du tribunal fédéral de Manhattan, Ghislaine Maxwell, vêtue d’un pull blanc crème et portant un masque noir, prenait souvent des notes qu’elle passait à ses avocats ou collait sur un dossier, pendant que la procureure assurait qu’elle était «coupable».