Débat linguistique : Kris Austin persiste et signe
Radio-Canada
L’ex-allianciste Kris Austin réclame toujours l’abolition du Commissariat aux langues officielles.
Celui dont la nomination au comité de révision de la Loi sur les langues officielles par le premier ministre Blaine Higgs est dénoncée par 21 organismes de la société civile acadienne dit qu’il n’a pas changé d’opinion sur les questions linguistiques, depuis qu’il a rejoint les rangs du Parti progressiste conservateur du Nouveau-Brunswick.
Interrogé sur la fusion des réseaux de santé Horizon et Vitalité, qu’il revendiquait lorsqu’il était chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, Kris Austin assure qu’il n’a pas changé d’idée. Mon point de vue serait l'unification des deux, a-t-il dit.
Pour ce qui est du Commissariat aux langues officielles, Kris Austin estime toujours qu’il devrait être éliminé. Toutefois, le ministre de la Sécurité publique croit que les plaintes que reçoit le commissariat pourraient être redirigées vers le bureau de l’ombudsman. Nous devons veiller à ce que les gens disposent d'un moyen de porter plainte et je pense que l'ombudsman pourrait s'en charger, a-t-il expliqué.
L’ex-allianciste déplore la levée de boucliers qu’a provoqué sa nomination au comité chargé de réviser la Loi sur les langues officielles.
Mardi, 21 organismes acadiens ont demandé au premier ministre Higgs de retirer Kris Austin du comité chargé de réviser la Loi sur les langues officielles. Ces organismes voient dans la présence de l'ex-allianciste une menace aux droits linguistiques, et ils craignent que le gouvernement n'impose des reculs plutôt que des avancées.
Ce qui m'inquiète, c'est qu'en tant que société, nous assistons à cette polarisation où si quelqu'un a un point de vue différent de ce qui est la façon de penser traditionnelle, alors nous allons ostraciser ce point de vue et nous assurer qu'ils ne font pas partie du processus et je pense que c'est un défaut, a-t-il lancé.
Kris Austin compte exposer ses idées au sein du comité, mais il soutient qu’il n’est qu’une voix parmi d’autres au sein du caucus conservateur.
Pour ce qui est des organismes qui craignent le pire depuis qu’il a été nommé au comité sur les langues officielles, il se dit prêt à rencontrer leurs porte-paroles.