
Cynthia Lagacé signe ses œuvres à l’aiguille
Radio-Canada
C’est dans un studio d’Edmonton que Cynthia Lagacé laisse sa marque. La tatoueuse d’origine acadienne vient tout juste de s’établir dans sa nouvelle ville que, déjà, les clients font la file pour se faire transpercer la peau par l’artiste.
Ce jour-là, trois jeunes femmes se présentent ensemble pour symboliser leur amitié avec un même tatouage, une fleur dessinée par l’une d’entre elles. Elles ont choisi de recourir aux talents de Cynthia car elle se spécialise dans le whip shading, une technique qui permet de créer des ombrages point par point.
Il y a sept ans, Cynthia a décidé de quitter sa carrière en soins infirmiers. Un métier qui, souligne-t-elle, était très prenant. Les heures interminables et le stress du métier l'ont forcée à s’écouter.
« Je faisais beaucoup d’anxiété et j’ai réalisé que quand je dessinais, j’étais plus zen. »
Sa passion pour le dessin ne date pas d’hier. Ayant grandi dans une famille d’artistes, avec un père peintre et une mère artisane, Cynthia s’est initiée au dessin dès son très jeune âge.
« J’ai toujours dessiné. (...) Cela me permettait de m’évader et de laisser place à mon imagination. (...) Quand je travaillais dans le domaine de la santé, je dessinais même sur les dossiers de mes patients. »
Elle a donc choisi de marier son amour pour les aiguilles à son désir artistique.
Cynthia ne cache pas ses débuts difficiles dans le monde du tatouage. Un milieu qui peut s’avérer compétitif où l’erreur est parfois pointée du doigt.
« Quand j'ai commencé, je ne connaissais absolument rien. J’ai dû apprendre à connaître ma machine, le voltage, l’aiguille, l’ancre, la saturation, etc. »