Cyberattaque : le commissaire à l’information « satisfait » de la réaction des libéraux
Radio-Canada
Le commissaire à l’information de Terre-Neuve-et-Labrador se dit « satisfait » de la transparence du ministère de la Santé sur la cyberattaque survenue le 30 octobre. Il balaie les nombreuses critiques lancées à l’égard du gouvernement par les partis d’opposition.
Je suis satisfait qu’il réagit de manière appropriée, affirme Michael Harvey, en entrevue lundi. Il y a une situation grave en matière de sécurité qui est toujours en cours et le gouvernement m’assure qu’il écoute les conseils des experts et de la GRC. À ce moment-ci, je crois qu’il fait tout son possible.
La cyberattaque qui perturbe le réseau provincial de la santé depuis 10 jours reporte des milliers de rendez-vous et de chirurgies non urgentes. Certains logiciels sont fonctionnels, permettant la reprise des services de chimiothérapie et de radiothérapie, mais les services de diagnostic et de laboratoire sont toujours largement paralysés.
Le ministre de la Santé, John Haggie, a réitéré lundi qu’il ne peut donner que très peu de détails sur l’attaque et les mesures prises par le gouvernement pour régler la situation. Sur la liste : les experts en cybersécurité engagés par la province, le type de cyberattaque et l’identité des cybercriminels.
Certaines réponses sont liées à la sécurité et il serait peu judicieux d’en discuter, a affirmé le ministre au micro de CBC, lundi. En gros, le Centre for Helath Information et les régies de santé et Bell Aliant travaillent sans relâche pour rebâtir et réparer nos systèmes.
L’opposition réclame plus d’informations depuis lundi dernier.
Nous nous inquiétons beaucoup. Nous avons besoin de comprendre la sévérité de la situation et nous avons besoin de savoir exactement ce qui sera fait pour y répondre, a affirmé la semaine dernière David Brazil, chef du Parti progressiste-conservateur.
Michael Harvey rappelle que le gouvernement n'est pas certain à 100 % si des données personnelles des patients sont compromises. Il indique que le gouvernement provincial a toutefois contacté le commissariat à l’information la semaine dernière pour l’informer d’une possible violation de données.
C’est bien possible que des données aient été violées. Le ministre sera obligé de nous en informer si c’est bien le cas, explique-t-il.