Crise d’octobre: un nouveau mémorial pour commémorer les victimes
TVA Nouvelles
Un nouveau mémorial en mémoire aux victimes de la loi sur les mesures de guerre d’octobre 1970 a été inauguré à l’occasion du 51e anniversaire de cet événement historique.
Érigé pour la première fois en 2010, le monument siégeant devant la Maison Ludger-Duvernay, à Montréal, a été agrandi pour y ajouter des noms supplémentaires.
«Mais les noms d’une cinquantaine d’autres victimes sont toujours gardés secrets par Ottawa», a déclaré le président de L’Action nationale, Christian Gagnon, partenaire avec la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) pour la création de ce monument.
Plusieurs personnes ayant subi de près ou de loin les effets de la loi sur les mesures de guerre ont également pris la parole.
«C’est un devoir de mémoire qui est très important pour moi», a souligné Jean-Daniel Cossette, dont le père, l’ancien président de la SSJB Jean-Marie Cossette, a été emprisonné pendant 21 jours.
M. Cossette a raconté l’arrestation de son père, auquel il a assisté, dans leur maison, alors qu’il était âgé de 10 ans. Il en garde des souvenirs marquants, a-t-il dit.
L’écrivain Gaëtan Dostie, qui a été emprisonné 11 jours durant la crise d’Octobre, a aussi pris la parole. Il a raconté la venue, en pleine nuit, de militaires dans son domicile, où vivait la famille de 10 enfants. «En 51 ans, jamais notre famille n’a évoqué des moments pénibles tellement ils nous ont traumatisés», a précisé.
«Ce monument vient redire que ce pays n’est pas le nôtre», s’est exclamé le directeur de L’Action nationale, Robert Laplante. Il est d’avis que «le Canada n’est pas notre pays, nous y sommes tolérés, sans plus».
Le 16 octobre 1970, le gouvernement du Canada a invoqué la loi sur les mesures de guerre au Québec, à la demande du premier ministre du Québec Robert Bourassa, en réponse aux actions du Front de libération du Québec (FLQ), un mouvement indépendantiste et militant.