CPE : Québec augmente les salaires, les éducatrices poursuivent leurs négociations
Radio-Canada
Le gouvernement du Québec a annoncé jeudi que le salaire des éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) allait augmenter de 12 % à 17 % sur trois ans, et ce, alors que les négociations se poursuivent. Des syndicats de l’Est-du-Québec saluent cette décision, mais gardent le cap sur leurs revendications.
La présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPECentre de la petite enfance de Sept-Îles, Stéphanie Tanguay, déplore les conditions salariales de ses membres, malgré l'annonce. Elle souligne que les éducatrices qui toucheront le 17 % sont celles qui travaillent 40 heures par semaine.
Dans le réseau des CPECentre de la petite enfance syndiqués, 40 heures semaine, c'est extrêmement rare. Et ce qu'on déplore aussi dans ça, c'est que, oui les éducatrices ont une augmentation salariale, mais tous les autres quarts d'emploi, que ce soit la responsable en alimentation, la secrétaire comptable, l'agente en soutien pédagogique, l'éducatrice spécialisée, pour dès d'aujourd'hui, il n'y a absolument aucune augmentation.
Nancy Bourque, éducatrice en garderie et présidente du syndicat des employés en CPECentre de la petite enfance de la MRCMunicipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup affiliée à la CSNConfédération des syndicats nationaux, reconnaît que c'est un pas dans la bonne direction. Cependant, elle croit que cette offre sera insuffisante à plus long terme.
Nous, la hausse salariale qu’on aimerait avoir, c’est de réussir à avoir le même salaire qui a été offert aux éducatrices en service de garde en milieu scolaire. Étant donné qu’on a les mêmes tâches, qu’on a la sécurité des enfants, etc. Tout ce qu’elles font, on le fait aussi, alors on se dit à compétences égales, salaire égal, revendique l'éducatrice de Rivière-du-Loup.
La rétention des travailleuses est un enjeu majeur en CPECentre de la petite enfance dans la région, selon Nancy Bourque.
Pour nous au CPECentre de la petite enfance Rivière-du-Loup, ça fait au moins sept à huit employés qu’on perd ou qui se mettent sans solde pour aller essayer d’autre travail à l’extérieur. On a des éducatrices avec une vingtaine d’années d’ancienneté qui réfléchissent au fait d’être capable de tenir le rythme de tenir ça longtemps avec toutes les exigences qu’on a dans le milieu.