
COVID dans les pénitenciers : le syndicat des agents correctionnels s’inquiète
Radio-Canada
Le syndicat des agents correctionnels fédéraux craint que des établissements au Québec soient bientôt confrontés à une pénurie de personnel en raison de nombreux cas de COVID-19. À Cowansville, par exemple, 11 détenus et 27 employés ont contracté le virus.
Le vice-président québécois du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC CSN), Mario Guilmette, affirme que les établissements de Joliette, Cowansville et le Centre fédéral de formation de Laval sont actuellement en proie à des éclosions.
Du côté de Drummondville, il y a quand même un bon nombre de personnel de touché, remarque-t-il.
Selon lui, la situation est préoccupante et est exacerbée par des méthodes de dépistage des travailleurs qu'il qualifie d'inadéquates.
« On nous a fourni des tests. Nos agents doivent se tester avant de partir, mais on a fait la démonstration à maintes reprises depuis deux semaines que ces tests-là ne sont pas bons. »
On a beaucoup de membres du personnel qui testent positifs, et lorsqu’ils se retestent sur un test de pharmacie, auquel la population a droit, les tests rapides, ils testent négatif. Mais aussitôt qu’on teste positif, on nous interdit de pouvoir entrer au travail. Ça amène son lot de problèmes, explique-t-il.
M. Guilmette affirme que cette situation force ses membres à vider leur banque de congés de maladie, parfois inutilement.
Le syndicat demande donc à l’employeur de revoir ses méthodes de dépistage rapidement et réitère sa demande d'obtenir une prime salariale pour faire face à la pandémie.
Sans réagir directement à cette sortie syndicale, Service correctionnel Canada a fait savoir par voie de communiqué qu’il est déterminé à réduire les risques associés à la COVID-19 dans le cadre de toutes ses opérations, et à assurer la sécurité de ses détenus, de ses employés et du public.
