COVID-19 : le secteur de l’événementiel au bord du gouffre
Radio-Canada
Après des mois d’opérations déficitaires, les restaurateurs et les bars ont appris une bonne nouvelle jeudi, alors qu’ils pourront rouvrir à pleine capacité à compter du 1er novembre. Deux poids, deux mesures, clame toutefois le secteur de l’événementiel qui se dit oublié par le gouvernement. Au bord du gouffre, plusieurs entrepreneurs de la région indiquent que le temps des Fêtes sera décisif pour leur avenir.
J’ai mis assez d’argent, là je suis rendu à à peu près 600 000 $ de pertes, explique Marc Duval, du Groupe Décoralium. Comme la grande majorité des propriétaires d’entreprises qui œuvre dans le secteur de l’évènementiel, il espérait davantage d’assouplissements de la part du gouvernement.
On attendait tous l’appel du fameux mois de décembre pour ramasser de l’argent. Présentement il n’y aura pas d’évènements, c’est 50 personnes, pas de danse, déplore-t-il.
Les 40 évènements qui étaient signés, malheureusement, les 40 sont annulés. Présentement l’agenda est à zéro. On a averti nos employés que malheureusement, on devrait repartir seulement en juin 2022.
Québec autorisait déjà les congrès et les soirées reconnaissances. Une remise de prix permet donc de rassembler les employés. Mais ceux qui emprunteront cette avenue devront se montrer créatifs quant au divertissement, puisque la danse demeure interdite.
Beaucoup de compagnies nous appellent, on va oublier ça, ajoute Patrick Buisson du restaurant Le Rouge Vin. Le but, c’est d’être festif avec les employés, c’est comme pour les remercier. Un souper, oui, certains vont le faire quand même, mais ce n’est pas la même chose qu’un party on s’entend.
La renommée du restaurant Le Rouge Vin lui permet de garder la tête hors de l’eau, mais sa division traiteur devrait réaliser en décembre à peine le quart de son chiffre d’affaires habituel.