
Coupe à blanc : des ententes bafouées par l’industrie forestière
TVA Nouvelles
La communauté atikamekw de Manawan, en Haute-Mauricie, s’est mobilisée depuis lundi afin de dénoncer l’attitude d’une compagnie forestière.
Jeudi dernier, la famille Dubé, qui possède une érablière sur ce territoire, a constaté la présence de machinerie lourde sur son terrain. Des travailleurs forestiers du Groupe Champoux avaient entamé la coupe de plusieurs arbres.
Pourtant, l’entreprise avait préalablement conclu une entente avec la famille Dubé dans laquelle elle s’engageait à ne pas effectuer de coupe sur le terrain de l’érablière.
«On s’est senti agressé, on s’est senti humilié. Carrément, on s’est fait rire de nous», a déclaré une porte-parole de la famille en entrevue à TVA Nouvelles.
La famille Dubé et des membres de la communauté atikamekw ont entamé une manifestation, lundi, sur le terrain de l’érablière. Ceux-ci ont tenté d’empêcher la compagnie de poursuivre la coupe d’arbres. ils réclament le retrait de la machinerie.
Une rencontre avec un représentant de la compagnie a également eu lieu, mais l’entreprise a clairement laissé comprendre qu’elle n’avait pas l’intention de cesser ses travaux.
Le 18 janvier dernier, le Conseil des Atikamekw de Manawan a voté un moratoire sur la coupe d’arbres.
À la suite de la découverte de la machinerie lourde présente sur le terrain de l’érablière de la famille Dubé, le Groupe Champoux a reçu un avis indiquant que l’entreprise devrait payer 50 000$ par jour en amendes si elle continuait à couper des arbres.
