COP26 : une déclaration commune à Glasgow
Radio-Canada
Les 200 pays de la COP26 ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5 °C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres.
Baptisé Pacte de Glasgow pour le climat, le texte a été adopté à l'issue de deux semaines de négociations éprouvantes, d'un coup de marteau du président britannique de la conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma.
Témoignant de la difficulté à aboutir à cet accord, le président de la COP26 s'est dit d'une voix émue et les larmes aux yeux profondément désolé pour des changements de dernière minute introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l'Inde. Il avait plus tôt estimé que l'accord inaugure une décennie d'ambition croissante en matière de climat.
Sur le point critique de la limitation des températures, alors que la planète se trouve selon l'ONU sur une trajectoire catastrophique de réchauffement de 2,7 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le texte appelle les États membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l'Accord de Paris, et ce, dès 2022.
Mais avec la possibilité d'aménagements pour circonstances nationales particulières, point qui a suscité les critiques des ONG sur les ambitions réelles du texte.
Le compromis trouvé n'assure d'ailleurs pas le respect des objectifs de l'Accord de Paris, limiter le réchauffement bien en deçà de 2 °C et si possible à 1,5 °C.
Mais il offre des perspectives permettant à la présidence britannique d'afficher un succès sur son objectif de voir Glasgow garder 1,5 en vie. Les experts avertissent régulièrement que chaque dixième de degré compte, alors que se multiplient déjà les catastrophes liées au changement climatique : inondations, sécheresses ou canicules, avec leur cortège de dégâts et de victimes.
C'est mou, c'est faible, et l'objectif de 1,5 °C est à peine en vie, mais il y a un signal sur la fin de l'ère du charbon. Et c'est important.
Le texte contient également une mention, inédite à ce niveau, des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète et qui ne sont même pas citées dans l'Accord de Paris.