
Controverse: le chroniqueur à Radio-Canada Pierre-Yves McSween s’explique sur sa présence dans une pub de Super C
Le Journal de Montréal
Vous avez ressenti un malaise en voyant Pierre-Yves McSween dans une publicité de Super C? Vous n’êtes pas les seuls. Le chroniqueur économique de Radio-Canada a dû s’expliquer vendredi matin sur son association avec la chaîne d’épiceries à bas prix.
En entrevue à l’émission de radio Tout un matin, animée par Patrick Masbourian, le chroniqueur et auteur du livre En as-tu vraiment besoin? a souligné qu’il avait reçu l’offre de l’agence qui a conçu la publicité au moment où il mettait fin à sa relation professionnelle avec Cogeco et le 98,5 FM, l’été passé.
«Je leur ai dit que ça tombait bien parce que j’étais un agent libre que je n’avais pas d’offre sur la table à ce moment-là», a indiqué Pierre-Yves McSween.
«Donc, quand Radio-Canada m’a approché, la première chose que je leur ai dit[e], c’est: oui, mais sachez que je vais faire une publicité qui sera diffusée durant l’année. Tout le monde est donc au courant de ça.»
«Normalement, on ne fait pas ça pendant qu’on est chroniqueur. Mais là, je l’ai fait avant [d’être embauché à Radio-Canada] et c’est diffusé après.»
Pierre-Yves McSween a précisé ensuite qu’il avait tourné une seule publicité pour Super C, mais que celle-ci devrait être diffusée tout au long de l’année.
«J’ai fait une publicité pour une épicerie à volume et à faible prix parce que ça va avec mon image, celle du gars qui compte ses sous et qui continue de le faire. [...] Tout le monde est au courant à Radio-Canada. S’il y a des gens qui ont des questions et qui voudraient comprendre toutes ces affaires-là, je les invite à venir faire leur épicerie avec moi», a-t-il ajouté en riant.
Interrogé par Patrick Masbourian à savoir si cet engagement avec Super C (une propriété de Metro) nuisait à son indépendance journalistique, Pierre-Yves McSween a répondu que sa chronique à Cogeco était commanditée par Desjardins, ce qui ne l’avait pas empêché de parler en ondes de l’histoire des vols de données.
«Il y a une distinction entre faire son épicerie [...] chaque semaine et faire une analyse des marges des entreprises», a-t-il nuancé.
