Controverse autour de l’identité abénakise de quatre groupes au Vermont
Radio-Canada
Les Abénakis d’Odanak remettent en question la légitimité de quatre groupes reconnus par l’État du Vermont depuis maintenant plus de 10 ans. Ils affirment qu’il n’y a pas de preuves pour démontrer leurs origines autochtones. Ces questions soulèvent un vif débat dans l’État aux montagnes Vertes.
Dans un petit local, des denrées alimentaires de toutes sortes sont bien organisées sur des étagères : des pâtes, des boîtes de conserve et même de la nourriture pour chiens.
De quoi rendre Debbie Lavoie bien fière de son travail. Elle gère le comptoir alimentaire de la tribu abénakise de Missisquoi, à Swanton, et chaque mois, avec son équipe, elle aide plus de 500 personnes qui sont dans le besoin.
Qu’ils soient abénakis ou non, précise-t-elle. La générosité fait partie des valeurs de sa communauté, ajoute-t-elle.
Elle a vécu à Swanton toute sa vie. Elle se rappelle que son grand-père, un Abénakis, était pauvre, mais que, malgré tout, il n’hésitait pas à partager. Peu importe qui venait chez eux, ils étaient les bienvenus à leur table, explique Debbie. C’est un peuple fier, généreux.
À 60 ans, elle se souvient de l’époque où dévoiler son identité était synonyme de moqueries ou d’insultes. Dans les années 90, les gens ne dévoilaient pas leur identité abénakise, précise-t-elle. Les choses ont beaucoup changé depuis, note Debbie Lavoie.
Non loin du comptoir alimentaire, dans le gymnase d’une petite école, des dizaines de jeunes dansent et chantent autour d’un tambour. Six jeunes frappent la peau de l’instrument avec de grands bâtons.
Le cercle du courage est une activité parascolaire organisée par la communauté des Abénakis de Missisquoi depuis déjà près de 30 ans.
C’est Brenda Gagné, une grande femme à l'air sévère, qui maintient la discipline chez les jeunes participants depuis tout ce temps. Traditionnellement, j’enseigne ce qu’on m’a montré. Notre culture, ce ne sont pas des jeux, c’est du sérieux. Donc, si je leur enseigne, je veux qu’ils la connaissent et qu’ils la respectent, dit-elle.
