Compliqué pour une patiente d’obtenir son rapport médical en français
TVA Nouvelles
Une Montréalaise qui a reçu des rapports médicaux uniquement en anglais d’un hôpital et d’une clinique réclame que la réforme de la loi 101 oblige les établissements de santé à fournir ces documents en français.
Lorsqu’elle a dû subir une opération au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), à Montréal, en août, Denise Rochefort a été étonnée de recevoir un rapport médical qui n’était pas rédigé dans sa langue maternelle.
Pourtant, la retraitée rapporte qu’elle s’est exprimée dans la langue de Molière avec tout le personnel, y compris avec le médecin, chargé de rédiger le rapport.
Sur place, elle a exigé qu’on lui remette une version en français, sans succès. Elle dit avoir été redirigée vers le service des archives de l’hôpital.
Elle a ensuite été orientée vers le site web du CUSM afin de remplir un formulaire pour obtenir le document traduit en français.
« C’est beaucoup de travail pour quelque chose qu’on devrait avoir normalement. On est au Québec. Si tu es vraiment malade, tu ne prends pas la peine de faire tout ça », précise l’aînée en bonne santé.
En consultant son dossier médical sur le web, elle a réalisé que la Clinique Radiologie DIX30, à Brossard, où elle avait passé des tests en janvier, lui avait également rédigé un rapport uniquement en anglais.
« Frustrée et choquée », Mme Rochefort a déposé deux plaintes à l’Office québécois de la langue française (OQLF).
Selon la Charte de la langue française (loi 101), les documents versés au dossier médical « peuvent être rédigés en français ou en anglais à la convenance du rédacteur », a expliqué par courriel la porte--parole de l’OQLF, Chantal Bouchard.
Le Vérificateur général du Québec (VGQ) rendait publics, le 23 mai dernier, les résultats de son évaluation de l’évolution de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE) au cours des dernières années. Tristement, les constats qui s’y trouvent sont alarmants et se regroupent tous autour d’un même enjeu: la dégradation de la qualité et le manque de suivis ministériels permettant son amélioration.