Commentaires désobligeants sur les médias sociaux: «Ça ne s’améliore pas»
TVA Nouvelles
Malgré les nombreuses campagnes publicitaires et messages de sensibilisation, la problématique des commentaires désobligeants concernant l’apparence et le poids est toujours omniprésente sur les médias sociaux.
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La sœur de la chanteuse et animatrice Marie-Ève Janvier, Émilie Janvier, a d’ailleurs dénoncé plusieurs commentaires qu’elle a reçus sur son apparence, qui l’ont poussé à quitter les réseaux sociaux au cours des derniers jours.
«Ça ne s’améliore pas, affirme la fondatrice et rédactrice en chef de Grossophobie.ca, Edith Bernier, en entrevue à LCN. On dirait que les gens ne prennent pas le temps de réfléchir à la portée que ce genre de commentaire là peut avoir.»
«Ce sont des choses qui ne se disent pas, parce que les autres commentateurs, les autres personnes qui vont être exposés à ces commentaires-là peuvent aussi ressentir de la honte, et peuvent se dire que s’ils disent ça par rapport d’elle, qu’est-ce qu’ils penseraient à propos de moi?» ajoute-t-elle.
Malgré de nombreuses campagnes de sensibilisations et de publicités mettant de l’avant différents types de corps, cette situation demeure omniprésente sur internet.
«L’industrie de la diète et le culte de la minceur sont encore très fort au Québec, mais pas mal partout en occident, explique Mme Bernier. Les messages continuent à l’effet que minceur égal succès, égal bonheur, égal santé. Donc on continue de se baser sur ces messages-là et on continue de répéter les mêmes patterns de langage, de commentaires, et de les appliquer sur tout le monde.»
Les réseaux sociaux permettent également un anonymat qui rend encore plus facile de faire de tels commentaires en toute impunité.
«Donc c’est encore plus facile de déposer ça comme ça et ça peut avoir l’effet d’une petite bombe dans le quotidien d’une personne, mais dans les faits, les gens ne se responsabilisent pas par rapport à leurs commentaires et surtout par rapport aux dommages qu’ils peuvent avoir», mentionne-t-elle.
