Combattre l’intimidation des Premières Nations avec la participation des aînés
Radio-Canada
Face à des histoires de moqueries sur les tresses d’un élève autochtone, une école du Conseil scolaire albertain de Wolf Creek a pris les grands moyens pour que l’intimidation dans ses corridors prenne fin. Pour faire cesser ces railleries, l'École primaire de Ponoka a sollicité l’aide d’une aînée autochtone.
Tyberius Saddelback fréquente cette école située dans la communauté de Ponoka à une centaine de kilomètres au sud d'Edmonton.
Aujourd'hui, ce jeune élève originaire de la Nation Crie, arbore fièrement ses tresses, ce qui n’a pas toujours été le cas. Cible des moqueries de ses compagnons de classe, il a déjà envisagé de les couper pour couper court à l’embarras.
Le jeune homme a décidé d'avertir sa mère qu’il ne devait pas avoir les cheveux aussi longs parce que ce genre de choses est réservé aux filles. Lorsque son fils lui a dit qu’il voulait couper ses cheveux, Akasha Hartman, en a été attristé.
Ça m'a brisé le cœur parce que, eh bien, c'est mon fils et il ne devrait pas être embarrassé par sa culture. Personne ne devrait être gêné par sa culture.
« [Je ne me sentais] pas bien. Je n'aimais pas ça. »
Si les histoires d’intimidation peuvent être fréquentes dans certaines écoles, l’École primaire de Ponoka ne l’a toutefois pas entendu ainsi.
Lorsqu’elle a été informée des moqueries, la direction de l’école a demandé l’intervention de Sheila Potts, une aînée autochtone, pour sensibiliser les jeunes à la culture des Premières Nations.
Mme Potts est originaire de la Première Nation du Montana et travaille pour le Conseil scolaire de Wolf Creek. Ell a visité l'École pour expliquer aux élèves pourquoi certains hommes et garçons de certaines nations autochtones portent des tresses.