
Climat : les États-Unis promettent de rester engagés, les pays du Sud s’impatientent
Radio-Canada
Le président américain Joe Biden restera « déterminé » dans la lutte contre les changements climatiques quel que soit le résultat des élections de mi-mandat aux États-Unis, a promis son émissaire mardi à la COP27, où les pays du Sud réclament des financements qui pourraient devenir astronomiques.
La crise climatique ne menace pas seulement nos infrastructures, nos économies ou notre sécurité, elle menace chaque aspect de notre vie au quotidien, a mis en garde l'émissaire américain pour le climat, John Kerry, au troisième jour de la conférence de l'ONU sur le climat à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Le président Biden est plus déterminé que jamais à continuer ce que nous faisons, quel que soit le résultat du vote, et reconnaît la responsabilité particulière de son pays envers les nations en développement, a-t-il assuré.
Joe Biden n'est pas venu en Égypte en même temps que les autres dirigeants, attendant ce mardi le résultat d'élections de mi-mandat cruciales pour son avenir politique.
Il viendra toutefois vendredi à la COP27, rendez-vous assombri par les inquiétudes sur le sort de l'opposant égyptien Alaa Abdel Fattah, en danger de mort après sept mois de grève de la faim.
En l'absence également du président chinois Xi Jinping, son émissaire pour le climat Xie Zhenhua a lui aussi réaffirmé la détermination de la Chine à participer activement à la gouvernance climatique mondiale, alors que le regain de tensions entre Pékin et Washington fait craindre pour la dynamique de la lutte contre le réchauffement.
Point clé des deux semaines de négociations, la question des pertes et dommages subis par les pays du Sud a été inscrite officiellement au programme.
Ce n'est qu'une étape, a prévenu mardi à la tribune le premier ministre d'Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, au nom de l'Alliance des petits États insulaires (Aosis), menacés par la montée des eaux.
Nous devons sans équivoque établir un fonds pour les pertes et dommages à cette COP et il ne sera qu'un modeste gage alors que nos membres perdent jusqu'à 2 % de leur PIB en un jour à cause d'un seul événement climatique, a-t-il jugé.
