Christian Mbilli veut ajouter la patience à son arsenal
Radio-Canada
Dans l’arène comme dans la vie, Christian Mbilli (21-0, 19 K.-O.) n’aime pas que les choses traînent. Il expédie ses adversaires et ses défis. Il vise encore à apprendre la patience.
Le champion WBC continental des Amériques des super-moyens est le premier à le reconnaître : quand la cloche sonne, il a plus l’approche du démolisseur. Il veut apprendre à choisir et à préparer le moment de son prochain assaut final.
Vendredi soir, dans un théâtre du Casino de Montréal déjà à guichets fermés, Mbilli pourrait ajouter le titre vacant WBA international à son palmarès.
Il cherchera surtout à mieux appliquer le plan de match qu’a préparé son entraîneur Marc Ramsay.
Face à l’Américain DeAndré Ware (15-3-2, 9 K.-O.), le Québécois d’adoption voudra faire abstraction de la vitrine que lui offrira la diffusion du combat sur ESPN et prouver qu’il sait mettre en pratique ce qu’il répète à l’entraînement.
« J’ai pu prouver que j’étais capable de faire des 10 rounds [il a remporté une décision unanime face à Ronald Ellis en décembre, NDLR]. Je veux surveiller ma concentration et maîtriser un peu ma fougue. Sur le ring, j’ai tendance à vouloir tout démolir et faire mal à chaque coup. Je veux prendre plus mon temps, surveiller son jab et ses contre-attaques. Je ne veux pas confondre vitesse et précipitation. »
Même s’il avoue qu’un K.-O. reste spectaculaire, il sait que tous les combats ne peuvent se terminer de cette façon.
Si son ratio de 19 victoires avant la limite en 21 combats tend à le contredire, Mbilli affirme vouloir mettre l’accent sur sa technique. Mais chassez le naturel et il revient au galop.
Avec les conseils du coach, je veux gagner round après round. Mais c’est sûr et certain qu’à la moindre opportunité qu’il (Ware) va nous donner, on va la saisir pour le mettre K.-O.
