Chasse à l’orignal à La Tuque : qui rapportera le panache le plus imposant?
Radio-Canada
C’était le retour samedi du traditionnel concours de mesurage de panaches au Festival de la chasse de La Tuque. 32 pouces pour l'un, 45 pour l'autre : aux yeux des chasseurs, il s'agit d’un véritable trophée. Les participants cherchent à savoir qui est parvenu à abattre la plus grosse bête.
Les camions ont défilé tout l'après-midi sur la rue Saint-Joseph en montrant fièrement la tête de l'animal fraîchement abattu. Il y a des prix à gagner, et nombreux sont ceux qui prennent la compétition au sérieux.
Chaque centimètre compte, explique Gilles Desrochers, un des responsables du mesurage. On prend la mesure la plus large [...]. C’est le maximum qu’on peut aller chercher, relate-t-il.
Au grand désespoir de certains, les orignaux ont été difficiles à trouver en forêt cette année.
Une bonne année, quand on a le droit aux bucks, aux femelles et aux veaux, on enregistre de 150 à 175 bêtes. Une année restrictive, on peut aller de 80 à 100 bêtes. On ne devrait pas être loin d’une cinquantaine aujourd’hui, confie le vice-président de l’activité, Philippe Sergerie.
Conditions météorologiques, coupes forestières, augmentation du nombre de prédateurs et diminution de la quantité de nourriture disponible : plusieurs facteurs pourraient être en cause, selon Jean-Guy Gauvin, propriétaire du magasin Pronature à La Tuque.
On a eu une saison difficile pour bien des chasseurs [...]. Cette année, on a enregistré 275 orignaux pour le ministère. Normalement, c’était autour de 500, se souvient-il.
En plus d’une saison moins fructueuse, l’organisation du festival est aux prises avec d’autres problèmes. En effet, il souffre du manque de relève. Les principaux organisateurs s'apprêtent à quitter le navire incessamment.
C’est un gros festival. C’était sur sept jours. Ça demande beaucoup beaucoup d’énergie, beaucoup de temps. Les bénévoles se font rares, se désole M. Sergerie.