Changement d’heure: mauvais pour notre santé?
Métro
Le temps est (re)venu d’avancer les pendules! Les Québécois perdront une heure de sommeil dans la nuit de samedi à dimanche, alors que la province effectuera son passage à l’heure avancée de l’Est.
Le changement aura lieu à 2h du matin, quand il sera, en fait, 3h. À cette occasion, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) invite les citoyens à s’assurer que leurs avertisseurs de fumée fonctionnent.
Si de nombreux territoires continuent de pratiquer cette alternance entre heure d’été et heure d’hiver, sa nécessité fait l’objet de remises en question. Particulièrement par les spécialistes du sommeil qui dénoncent des effets délétères sur l’organisme.
Les experts s’accordent à dire que le changement d’heure provoque un dérèglement de l’horloge biologique. C’est sur ce mécanisme, aussi appelé rythme circadien, que repose l’équilibre de l’être humain. Il est établi en fonction du cycle jour/nuit et régule certaines de nos fonctions physiologiques comme la température du corps, les changements hormonaux ou la pression sanguine. L’horloge biologique nous permet également de ressentir la faim et le sommeil.
Le professeur émérite au Laboratoire du sommeil de l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa, Joseph De Koninck, soutient que le passage à l’heure d’été a des conséquences directes sur ce cycle: «le changement d’heure décale l’horloge biologique qui doit s’avancer de 60 minutes», souligne-t-il en entrevue avec Protégez-Vous.
Selon les spécialistes, un dérèglement de ce cycle peut engendrer des troubles de l’appétit, des troubles de l’endormissement ou de l’attention ainsi que des troubles de l’humeur.
«Le changement d’heure est considéré par certains scientifiques comme encore plus néfaste sur la santé que le décalage horaire lié aux changements de fuseaux lors de voyages», note le site Ooreka Santé.