
Championnat canadien de volleyball : les Titans en quête d’un sacre historique à la maison
Radio-Canada
Pour la 3e fois de son histoire, le Cégep Limoilou accueille le Championnat canadien collégial de volleyball masculin, de vendredi à dimanche. Un baume pour les joueurs des Titans après une saison annulée et une autre interrompue par la pandémie. Parole de l’entraîneur Rock Picard, l’objectif demeure le même : rafler les grands honneurs.
Ça fait deux ans qu’on ne fait plus rien, qu’on ne joue pas, qu’on n’a pas de tournoi. Le fait d’être aux championnats canadiens chez nous, pour les boys, c’est extraordinaire, lance l’entraîneur-chef de longue date à la veille du début du tournoi.
C’est que la pause forcée durant l’hiver a été catastrophique pour le moral des troupes, explique Rock Picard. Ce deux mois-là a été mortel. On a perdu des gars qui ont décidé de partir sur le marché du travail. Nos joueurs voyaient ceux de l’Ouest canadien jouer des matchs et eux étaient assis dans leur salon. Ça a été très difficile.
Rare vétéran de l’équipe à avoir traversé les deux saisons amputées par la pandémie, Charles St-Aubin estime aujourd’hui que le jeu en valait la chandelle. Le passeur a maintenant une chance unique de terminer sa carrière collégiale en remportant les grands honneurs canadiens à la maison.
Car même si les Titans ont joué moins de matchs cette saison que leurs rivaux de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, l’équipe croit en ses chances. Une victoire serait historique. Lors des deux autres championnats canadiens disputés à Limoilou, en 1991 et 2006, l'équipe locale avait pris le 2e rang.
« Gagner, c’est ce qui nous motive comme athlètes et c’est toujours l’objectif. »
Son entraîneur est d’accord, mais il rappelle à quel point le défi est grand. J’ai une équipe jeune. Ce sont presque tous des joueurs de première ou deuxième année collégiale. Et comme il n’y a pas eu de saison l’an passé, les gars de 2e année n’ont aucune expérience. C’est pas facile pour la patience de l’entraîneur, mais c’est beau pour l’avenir, relate Rock Picard.
On a beaucoup de talent. Certains joueurs sont un peu stressés, mais mon rôle de vétéran, c’est de les rassurer et de les mettre en confiance. Si je peux faire ça, ça devrait bien aller, ajoute Charles St-Aubin.
Si l’expérience fait défaut, l’énergie de la foule devrait toutefois jouer en faveur des Titans. Le match de quarts-de-finale entre Limoilou et les puissants Kings du collège polytechnique de Red Deer est déjà à guichet fermé. La foule, ça change vraiment quelque chose. Si elle fait beaucoup de bruit, ça peut jouer dans la tête de l’adversaire. Et pour nous, les encouragements, c’est un boost pour notre confiance, assure Xavier Desfossés, un ailier des Titans.
