
Caucus du PLQ: un parti en attente d’un chef
Le Journal de Montréal
Éviter les controverses et les points de désaccord, et s’affirmer comme le parti de l’économie. Tel est le mot d’ordre au Parti libéral du Québec en attendant la course à la chefferie.
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«Je m’excuse d’avance, mais comme chef intérimaire, je ne serai pas là à commenter au jour le jour ou à la petite semaine», a dit Marc Tanguay lors du point de presse de clôture du caucus présessionnel du PLQ, jeudi matin, à Thetford Mines. «Je ne vais pas commenter, je vais laisser les candidats faire leur campagne».
Cette réponse prudente à un journaliste qui s’enquérait de la position constitutionnelle du parti résume l’état d’esprit général dans les rangs libéraux. Au plus bas dans les sondages, le parti peine à s’imposer dans le débat public, un passage obligé, selon une source libérale.
«Le PQ était lui aussi très bas il n’y a pas si longtemps. Mais ils ont identifié des contenus, ils sont restés constants, et ça a payé. Si Paul St-Pierre Plamondon est capable de le faire, on est capables nous aussi», a-t-elle dit en substance.
Pour l’instant, il s’agit donc de garder la barque à flot en attendant de désigner celui qui en deviendra le capitaine.
Les libéraux s’en tiennent donc à un message simple qui fait consensus chez tous les élus: il faut favoriser la croissance économique. «C’est notre jeu de base, on veut revenir à notre jeu de base», explique-t-on.
Ce principe est même érigé en remède à tous les maux. «Tous ces enjeux-là [immigration, crise du logement, pénurie de main-d’œuvre, salaire des employés de l’État] sont des enjeux auxquels on pourra répondre avec une croissance économique», a déclaré M. Tanguay lors de la même conférence de presse, jeudi.
Sur les autres sujets, on renvoie à cette règle générale, quitte à ménager la chèvre et le chou. C’est ainsi que Marc Tanguay a pu affirmer du même souffle que l’immigration met de la pression sur les services publics, et qu’on «n’aura pas le choix» d’accueillir davantage de migrants pour affronter le manque de main-d’œuvre.
