Carrefour 40-55 : un référendum n’est pas exclu par le maire de Trois-Rivières
Radio-Canada
Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, ne met pas complètement de côté la possibilité de tenir un référendum sur l’agrandissement du parc industriel Carrefour 40-55. Cette idée a été lancée mercredi par le directeur général d’Innovation et Développement économique (IDÉ) Trois-Rivières, Mario De Tilly, donnant une nouvelle tournure au débat.
Toutefois, Jean Lamarche croit que ce n’est pas l’avenue privilégiée pour le moment, mais qu’elle pourrait le devenir. À mon avis, on est encore dans le dialogue, a-t-il indiqué au micro de l’émission En direct.
Le premier magistrat rappelle qu’il s’agit d’un exercice coûteux, mais que s’il fallait en venir à cette solution pour mettre fin au débat, le conseil municipal aura à se pencher sur la question.
Cette idée rencontre déjà de l’opposition de la part de certains conseillers. François Bélisle, du district de Pointe-du-Lac, affirme qu’une telle procédure diviserait davantage la population sur le dossier et risquerait de créer un climat néfaste dans la ville.
Comment la ville se ressortirait de ça après?, s’est-il questionné sur nos ondes. Selon lui, la Ville doit être rassembleuse.
Moi je trouve que si on commence à faire un référendum là-dessus, on va en faire sur tout. On va en faire sur le Grand Prix, on va en faire sur le feu d’artifice, on va en faire sur la rénovation des piscines. Est-ce qu’à chaque décision, on va faire des référendums?, a ajouté le conseiller.
De son côté, Luc Tremblay, du district de Châteaudun, y voit une façon de contourner les élus municipaux.
« On est 14 conseillers à la Ville, 15 avec le maire. C’est une démocratie. S’il y a une majorité qui n’est pas en faveur, la démocratie a parlé. »
La coalition Terre précieuse, un regroupement de citoyens opposés au projet en raison du risque de destruction d’un milieu humide, n’est pas contre la tenue d’un référendum, mais à certaines conditions. S’il veut un référendum, bien sûr. Je pense qu’on a des bonnes chances de gagner, mais il faut que ce soit avec des règles équitables, a affirmé Philippe Duhamel, un des membres de la coalition.