Camp des recrues: le sourire de Simoneau
Le Journal de Montréal
Xavier Simoneau n’a pas eu le temps de redescendre de son nuage entre le jour du repêchage et la première journée du camp des recrues.
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Le 24 juillet dernier, le Canadien a parié sur un petit centre de 5 pi 7 po et 175 lb au sixième tour du repêchage avec le 191e choix au total. Âgé de 20 ans, Simoneau posait pour la première fois un pied dans la porte d’une équipe de la LNH.
Près de deux mois après le repêchage, l’ancien des Voltigeurs de Drummondville a endossé l’uniforme du CH pour un premier entraînement au camp des recrues.
« J’ai probablement le même sourire qu’à mon repêchage, a affirmé Simoneau à sa sortie de la glace. Pour moi, c’est un honneur de porter le chandail du Canadien sur mon dos. C’est un rêve qui devient réalité. Je peux apprendre en venant ici. Je veux rester une éponge. Je suis assis à côté de Rafaël Harvey-Pinard dans le vestiaire et je souhaite m’inspirer de lui. »
Malgré tout le bonheur qui l’envahissait à son arrivée au complexe d’entraînement du CH à Brossard, Simoneau avait également la mentalité du joueur qui partait en mission.
« Je suis un compétiteur, a-t-il rappelé. Je ne suis pas venu ici en touriste. Je veux laisser mon nom. Ils m’ont repêché pour une raison. Je fonce dans les coins. Je ne suis pas un gros bonhomme, mais j’ai un bon modèle avec Brendan Gallagher. J’ai un bon sens du hockey et j’ai amélioré mon patin. J’ai tellement regardé souvent le CH quand j’étais jeune. Oui, c’est le fun d’être repêché. Mais je veux en ressortir avec un contrat professionnel et, un jour, jouer pour le Canadien de Montréal. »
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.