C’est la fin pour le festival d’arts pour jeune public Les coups de théâtre
Radio-Canada
La 19e mouture du festival international des arts pour jeune public Les coups de théâtre n’aura pas lieu : son conseil d’administration a annoncé son annulation en raison d’un manque d’effectifs et de financement, et la dissolution de la corporation qui organise l’événement.
Présenté tous les deux ans à Montréal depuis 1992, le festival mettait de l’avant des productions artistiques d’ici et d’ailleurs de toutes sortes de disciplines, du théâtre de marionnettes à la danse.
La difficulté à réunir les effectifs et le financement nécessaires pour bien assurer la réalisation de la prochaine édition du festival, jointe à l’annonce du départ à la retraite de son fondateur et directeur artistique Rémi Boucher, force l’annulation, peut-on lire dans un communiqué.
En entrevue, Rémi Boucher explique qu’il est particulièrement difficile pour un festival destiné aux enfants de générer des revenus de billetterie, et que l’appui des pouvoirs publics est donc primordial.
Les revenus générés par nos activités sont très limités, les budgets des familles pour sortir voir des spectacles le sont aussi.
Rémi Boucher remet en question la volonté des gouvernements de mettre en valeur les arts auprès des jeunes. On dit que "oui, il faut que les enfants puissent avoir accès à la culture", mais en fait, on se rend compte que nous ne sommes pas vraiment soutenus pour les missions qu’on a à faire.
Les activités de la corporation qui organisait le festival cesseront complètement en juin prochain. D’ici à sa fermeture, la corporation du festival remplira ses engagements envers son personnel, ses contractuels et ses fournisseurs, peut-on lire dans le communiqué.
Il appartient maintenant aux nouvelles générations de déterminer la forme et les contenus que prendront les échanges internationaux en théâtre et en danse jeune public, a conclu Rémi Boucher. Nous leur souhaitons de tout cœur la meilleure des chances.
Ce texte a été écrit à partir d’une entrevue réalisée par Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.