Bois d’oeuvre : les États-Unis proposent des droits réduits pour le N.-B.
Radio-Canada
Les producteurs de bois d’oeuvre du Nouveau-Brunswick qui exportent aux États-Unis payeront peut-être bientôt des droits moins importants imposés par le gouvernement américain.
Deux mois après avoir confirmé une hausse des droits, le département américain du Commerce en propose maintenant de moindre ampleur qui entreront en vigueur à l'automne.
La plupart des scieries au Nouveau-Brunswick verront les droits antidumping et compensateurs combinés diminuer de 17,9 % à 11,64 %.
Dans le cas de J. D. Irving, les droits vont diminuer de 15 % à 7,09 %. L’entreprise a réussi à convaincre les autorités américaines d'évaluer son cas séparément des autres.
Les États-Unis ont imposé des droits aux producteurs du Nouveau-Brunswick en 2017 après avoir conclu que les prix du bois provenant de la province n’étaient pas établis d’après un marché libre.
L’augmentation du bois provenant des terres de la Couronne déformait le prix payé pour le bois provenant de terres privées, selon les autorités américaines.
Cette conclusion figure à nouveau dans l’évaluation publiée cette semaine. Les États-Unis estiment qu’il existe des conditions d’oligopsone au Nouveau-Brunswick, c’est-à-dire un marché où un petit nombre de grands acheteurs peut influencer le prix de la marchandise.
Des producteurs américains ont longuement dénoncé le bois canadien comme étant injustement subventionné par les gouvernements, ce qui le rendait moins cher aux États-Unis. Les droits imposés sur le bois canadien aux États-Unis sont destinés à faire augmenter les prix, ce qui rend les producteurs américains plus concurrentiels.
En vertu des lois américaines, les droits sont révisés chaque année. Une évaluation préliminaire a lieu au début de l’année et une décision définitive est rendue à l’automne. Les droits moins élevés proposés cette semaine ne seront complets que d’ici septembre.