Black Tiger Sex Machine lance son 3e album, Once Upon a Time in Cyberworld
Radio-Canada
Le trio de musique électronique montréalais Black Tiger Sex Machine, souvent abrégé BTSM, lance vendredi son troisième album, Once Upon a Time in Cyberworld, qui s’interroge sur l’avènement du métavers dans un monde post-apocalyptique. Le producteur Julien Maranda nous parle de l’évolution du groupe, de son choix de jouer seulement aux États-Unis pour les prochains mois et de ses mégaconcerts aux visuels hallucinants.
Depuis sa formation, il y a dix ans, la popularité de Black Tiger Sex Machine n’a cessé de grimper dans le milieu de la musique électronique. Le groupe, composé de Marc-André Chagnon, Julien Maranda et Patrick Barry, compte maintenant plus de 264 000 personnes abonnées sur sa page Facebook, 183 000 sur Instagram et 160 000 sur TikTok.
Débarqué au plus fort de la vague dubstep dans la musique populaire au début des années 2010, BTSM a eu le flair de continuer dans la même veine lorsque la tendance s’est estompée auprès du grand public, sentant que l’intérêt des puristes de l’électro pour ce genre et ses multiples déclinaisons n’était pas près de s'épuiser.
Depuis, le groupe a participé à certains des plus grands festivals de musique au monde, comme Lollapalooza, à Chicago et à Paris, EDC Las Vegas, Osheaga et TomorrowWorld, à Atlanta. En octobre dernier, BTSM a rassemblé près de 10 000 personnes au légendaire Red Rocks Amphitheatre, un amphithéâtre naturel fait dans la roche près de Denver, au Colorado.
Si le groupe est bien établi au Québec – il était d’ailleurs l’une des têtes d’affiche d’Igloofest à Montréal cette année avant que le festival ne soit annulé –, ce n’est rien comparé à son rayonnement à l’international, en particulier aux États-Unis. Au fil des ans, le trio a joué devant des foules toujours plus grosses, entretenant une armée de fidèles, surnommée la BTSM Church (ou l’église de BTSM).
C’est sûr que l’objectif principal du groupe, initialement, c’était de devenir le plus populaire possible à l’international. On est trois gars de Montréal, mais dans les dix dernières années, on voulait vraiment aller tourner aux États-Unis, parce que c’est un peu le Saint Graal de la musique électronique, explique Julien Maranda.
On a réussi à faire notre première tournée en autobus au début de 2020. On a fait de multiples tournées en van, un peu à la façon punk, mais au début 2020, on était rendus à jouer dans des salles avec des capacités de 3000 à 5000 personnes. Puis la COVID-19 est arrivée, donc on a été obligés de retourner à Montréal; un moment un peu surréel.
Comme les coûts de production de ses concerts sont pharaoniques, BTSM ne peut se permettre d’annuler des spectacles à tout bout de champ. C’est pourquoi le groupe a décidé de délaisser la portion canadienne de sa prochaine tournée pour se concentrer sur les États-Unis.
On a été obligé de repousser les spectacles qui auraient dû avoir lieu dans les prochains mois au Canada pour les remettre probablement à l’automne, parce qu’il y a trop d'incertitudes et nous avons trop de coûts de production à mettre de l’avant, explique Julien Maranda.