
Biden soutient les « femmes courageuses » en Iran
Radio-Canada
À la tribune de l'ONU mercredi, le président des États-Unis Joe Biden s'est dit solidaire des « femmes courageuses d'Iran » après qu'au moins huit personnes ont été tuées lors de la répression de manifestations dans la République islamique, déclenchées par le décès d'une femme arrêtée par la police des mœurs.
Son homologue iranien Ebrahim Raïssi a quant à lui dénoncé l'hypocrisie de l'Occident et s'est montré intransigeant devant l'Assemblée générale des Nations unies, alors qu'il est sous pression pour ce qui est du programme nucléaire de son pays et des droits des femmes, et qu'il est visé par une plainte de dissidents à New York.
Dans nombre de villes de la République islamique, surtout dans le nord-ouest à Urmia et à Sardasht, des manifestations nocturnes ont éclaté mercredi soir pour la cinquième nuit d'affilée.
Elles se succèdent dans une quinzaine de villes depuis l'annonce du décès de Mahsa Amini, vendredi, jusqu'à la ville sainte de Qom, au sud-ouest de Téhéran, cité natale du guide suprême iranien Ali Khamenei.
Ce dernier s'est exprimé mercredi à Téhéran, mais sans rien dire de ces troubles.
Le bilan s'établit pour l'instant à six morts, selon les autorités iraniennes, auxquels il faut ajouter deux personnes tuées dans la nuit de mardi à mercredi, selon un groupe kurde basé en Norvège.
Dans le sud, des images vidéo datant apparemment de mercredi montrent des manifestants en train de brûler un portrait immense du général Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine en Irak en janvier 2020.
Ailleurs dans le pays, des manifestants en colère ont bloqué la circulation, incendié des poubelles et des véhicules de police, lancé des pierres sur les forces de sécurité et scandé des slogans hostiles au pouvoir, selon l'agence officielle Irna. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et procédé à nombre d'arrestations pour disperser la foule, a précisé l'agence.
D'autres images montrent des manifestants ripostant en arrachant des bombes lacrymogènes aux forces de l'ordre et en les empêchant de procéder à des arrestations.
