Biden est sur le point d’exposer la riposte américaine à l’invasion russe en Ukraine
Radio-Canada
Rarement une allocution d'un président américain aura été aussi attendue : Joe Biden doit s'adresser aux Américains jeudi, quelques heures après le début d’une invasion russe en Ukraine, et annoncer des représailles massives contre l'économie russe.
Il doit prendre la parole à 13 h 30, heure locale.
Dans une première réaction nocturne à l'annonce par le président russe du lancement d'une opération militaire contre l'Ukraine, le président américain avait dénoncé, par communiqué, une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et des pertes humaines catastrophiques.
Joe Biden a réuni d'urgence jeudi matin ses conseillers à la sécurité nationale dans la célèbre Situation Room.
Il a ensuite entamé à 9 h 17, heure locale, une réunion virtuelle avec les chefs d'État et de gouvernement du G7 afin de coordonner la riposte des grandes démocraties occidentales.
Le président américain et ses homologues du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni discutent de leur réponse commune à l'attaque non provoquée et injustifiée du président Poutine contre l'Ukraine, a fait savoir la Maison-Blanche, qui a d'ores et déjà exclu toute intervention militaire.
Les États-Unis avaient déjà dévoilé, mardi puis mercredi, des premières salves de représailles économiques en riposte à la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des territoires sécessionnistes dans l'est de l'Ukraine.
Les Américains entendent à la fois ébranler à court terme la Russie en tarissant ses flux financiers et saper à long terme les projets de diversification industrielle d'un pays ultra-dépendant de ses ventes d'hydrocarbures, le tout en tapant au portefeuille des oligarques russes, qui ont investi leurs immenses fortunes à l'étranger et qui dépensent sans compter dans les lieux de villégiature du monde entier.
Sont déjà sanctionnées par Washington non seulement l'entreprise chargée d'exploiter le gazoduc Nord Stream 2, soit des investissements de 11 milliards de dollars qui rouillent désormais au fond de la mer, pour reprendre une terminologie chère à l'administration américaine, mais aussi deux banques publiques russes (Vnesheconombank et Promsvyazbank) ainsi que cinq oligarques proches du président russe, dont les avoirs sont dorénavant gelés et qui se retrouvent interdits de toute transaction avec des entités américaines.