Bev Priestman se méfie du « facteur X » des Mexicaines
Radio-Canada
À 72 heures d'un premier de deux affrontements en trois jours face au Mexique à Mexico, l'entraîneuse-chef de l'équipe nationale de soccer féminin, Bev Priestman, se méfie d'une équipe mexicaine « agressive » qui possède un « facteur X » taillé sur mesure pour les matchs à haute intensité dans un stade à haute altitude.
C'est une équipe tenace, un peu comme la Suède, que le Canada a vaincu en finale olympique à Tokyo pour remporter la première médaille d'or de son histoire, explique Bev Priestman. Si nous ne restons pas prudentes dans notre façon de jouer, les Mexicaines peuvent regagner la possession du ballon rapidement. Leur agressivité, c'est leur facteur X.
De ces deux matchs amicaux, Bev Priestman s'attend à une équipe du Mexique affamée qui ouvrira le jeu vers l'avant, en quête de buts marqués. Classée 28e au monde, l'équipe mexicaine n'a pas battu le Canada, 6e au classement mondial, en 14 matchs. Le dernier revers des Canadiennes dans ce duel nord-américain remonte à mars 2004, et les 5 dernières rencontres ont toutes abouties en victoires de l'unifolié.
Une situation que le Mexique voudra changer à domicile, d'autant plus que le Canada devra faire sans Adriana Leon, Janine Beckie, Stephanie Labbé, Ashley Lawrence et Shelina Zadorsky.
Deux d'entres-elles, Labbé et Lawrence, sont coéquipières au Paris St-Germain, en D1 Arkema, où deux joueuses ont reçu un résultat positif à la COVID-19 dimanche dernier. Priestman a confirmé que la gardienne de but étoile et deux de ses arrières-droites de premier choix sont indisponibles pour ce voyage au Mexique, alors qu'on savait déjà les attaquantes Leon et Becki absentes, pour blessures subies en club.
Labbé et Lawrence n'ont pas reçu le feu vert des médecins et ne peuvent être du voyage, a révélé Priestman, sans préciser si ce diagnostic avait à voir avec la COVID-19 ou un besoin de quarantaine. Ces absences ouvrent la porte pour accueillir de nouvelles joueuses.
« Dans le soccer moderne, le poste de latéral est celui qui peut avoir le plus grand impact sur un match. Et celui à droite est à prendre présentement. Je vais faire appel à des nouveaux visages et offrir des premières sélections à de nouvelles joueuses. »
Priestman prévient que les résultats de ces deux matchs amicaux en trois jours raconteront une histoire plus large que le score final, compte tenu des absences de taille dans le groupe et des conditions difficiles dans lesquelles les rencontres seront disputées.
Ce sera un véritable test pour nous. Deux matchs en trois jours, l'altitude du stade... Les joueuses pouvaient déjà sentir l'impact du manque d'oxygène dans leurs poumons aujourd'hui à l'entraînement, a illustré Priestman.