Banksy 360° : une exposition in English only au pavillon Aberdeen
Radio-Canada
Depuis ses premiers graffitis à Bristol, le Britannique Banksy choque, passionne et fait parler de lui, en bien comme en mal. Banksy 360°, une exposition non autorisée lancée mercredi au parc Lansdowne d’Ottawa, consacre au mystérieux artiste des panneaux et une expérience numérique immersive– en anglais seulement.
À l’entrée du pavillon Aberdeen, le message est bien traduit : on demande aux visiteurs de ne rien toucher, de ne rien manger, et d’éteindre le flash de leur appareil photo.
La prochaine trace de langue française? Le public ne la retrouve qu’une vingtaine de minutes plus tard, à l’entrée d’une grande salle où des animations des graffitis de Banksy sont projetées sur les quatre murs et le plancher.
C’est donc après avoir parcouru une première salle où les gens ont pu lire, en anglais, des panneaux sur les thèmes privilégiés dans l’art – comme la guerre, le consumérisme et les migrations – de celui qui tient mordicus à garder secrète son identité qu’ils sont encouragés à continuer leur chemin vers l’exhibition.
De plus, ce spectacle numérique, d’une durée d’environ 30 minutes, est accompagné d’une narration, elle aussi en anglais exclusivement et sans sous-titres.
Dans un courriel, une porte-parole du Bluesfest, dont l’équipe coordonne la tenue de cette exposition à Ottawa, explique que le fournisseur n’est pas le même que celui de Beyond Van Gogh, présenté avec des panneaux dans les deux langues l’été dernier au même endroit.
Le matériel pour l’exposition sur Banksy, en cours jusqu’au 7 octobre, est arrivé en version unilingue. Mais l’équipe s'acharnera pendant la prochaine semaine à traduire certains éléments pédagogiques, soutient la porte-parole du Bluesfest.
Plusieurs visiteurs rencontrés sur place mercredi, jour d’ouverture de l’attraction, disaient apprécier leur visite, mais s'expliquaient mal l’absence de traduction française.
[Je crois] que les francophones qui ne parlent pas anglais seront un peu déçus. Ça devrait être traduit, a commenté Jocelyne Poole, une Ottavienne bilingue.