
Baisse de la mobilisation des opposants au passeport vaccinal en France
Radio-Canada
La mobilisation en France contre le passeport sanitaire, qui va devenir un passeport vaccinal, a connu un gros recul samedi : elle a été divisée par deux, alors même qu'entrait en vigueur la désactivation de nombreux passeports faute de rappel de vaccin anti-COVID.
Dans toute la France, ces manifestations ont rassemblé 54 000 participants selon le ministère de l'Intérieur, très loin des 105 200 du samedi précédent, qui avait été marqué par un très net rebond de la mobilisation.
À Paris, quatre cortèges ont mobilisé 7000 personnes, dont 5800 au rassemblement organisé par Les patriotes, formation du candidat d'extrême droite à la présidentielle Florian Philippot.
Dans le reste du pays, 47 000 manifestants ont été recensés (dont 3200 à Montpellier, 1500 àToulouse, 1300 à Lyon, 1140 à Nantes ou 750 à Marseille).
Quatre personnes ont été interpellées dans la capitale et six en province.
À Paris, lors du rassemblement organisé par Les patriotes, une équipe de journalistes vidéo de l'Agence France-PresseAFP a été menacée de mort et agressée, et l'un des agents de sécurité qui la protégeaient a été blessé à la tête.
Cette équipe a été ciblée par au moins une cinquantaine de personnes identifiées comme étant d'extrême droite par les journalistes.
Lorsque ces personnes se sont dirigées vers l'équipe pour en découdre, les agents de protection se sont interposés. Ils ont été frappés, notamment à coups de matraque, et l'un a reçu une bouteille sur la tête, lui ouvrant le cuir chevelu.
L'Agence France-PresseAFP proteste vigoureusement contre cette agression intolérable et la volonté de certains d'empêcher ses journalistes de faire leur travail, a réagi Phil Chetwynd, son directeur de l'information.
