Babeth Kagwe : enseignante à Manitouwadge et maman au Cameroun
Radio-Canada
Choisir entre la carrière et une famille, une décision déchirante. Après avoir eu son enfant en Afrique, Babeth Kagwe a fait le saut en solitaire en Ontario français pour enseigner. Pendant ses pauses , elle élève son fils de 7 ans au Cameroun par visioconférence. Récit
C’est beaucoup de sacrifices, de concessions, ce n’est pas évident, nous dit-elle d’entrée de jeu. Ça demande beaucoup d’appels.
Babeth est séparée de son fils, William Enzo, depuis maintenant quatre ans.
En 2018, elle a confié sa progéniture aux bons soins de sa mère pendant qu’elle faisait ses études à l’Université d’Ottawa.
Un sacrifice que j’ai fait pour garantir un meilleur avenir à mon fils. J’ai fait cette formation, j’ai terminé. Ensuite, j’ai appliqué et malheureusement au moment où j’ai postulé [en septembre 2020] c’est la période de la COVID.
Rejointe au Cameroun, la mère de Babeth, Elisabeth garde le fort en l'amenant à l'école tous les matins et en l'encadrant.
C'est difficile, mais bon, je suis forte.
La fermeture des frontières et les demandes de visas au ralenti ont empêché Babeth de retrouver son fils dans sa nouvelle ville adoptive, Manitouwadge, dans le Nord de l'Ontario. Elle a obtenu une permanence à l’École publique Franco-Manitou, où elle enseigne une classe au primaire composé d’élèves de 3e, 4e et 5e année.
Je suis en train de postuler pour ma résidence permanente et on espère qu’il sera là pour septembre.