
Bénéficiaire de l’aide sociale, un sexagénaire forcé de dormir dans sa voiture depuis 25 jours
TVA Nouvelles
Un sexagénaire qui vit de l’aide sociale et d’une maigre pension est forcé de dormir dans sa voiture depuis près d’un mois, faute de trouver un logement abordable.
«Ça m’écœure là, pas à peu près», souffle Réal Villeneuve, rencontré dans sa voiture stationnée derrière le restaurant Normandin de Cap-Rouge, où il s’est installé depuis le 1er juillet dernier.
Pour passer ses nuits, il penche vers l’arrière le banc de sa vieille Chevrolet et se couvre avec quelques couvertures et des vêtements chauds.
C’est que la propriétaire a réquisitionné le logement qu’il occupait avec son ancienne conjointe dans le sous-sol d’une résidence de Val-Bélair, pour y accueillir un membre de sa famille.
Ainsi, depuis maintenant 25 jours, M. Villeneuve tente tant bien que mal de trouver un logement qu’il «peut se permettre». Il a aussi fait appel à différents organismes d’aide au logement, mais sans succès.
Lorsque Le Journal l’a rencontré mercredi après-midi, une préposée de l’Office municipal d’habitation de Québec lui rendait d’ailleurs un appel.
«On me dit que les délais pour avoir un logement sont de un ou même deux ans. Ça n’a pas de sens, je ne passerai pas ma vie dans un stationnement», déplore-t-il.
Ayant des revenus de l’aide sociale et du régime des rentes totalisant un peu moins de 900$ par mois, M. Villeneuve ne trouve rien.
«C’est fou raide, les prix», dit-il, alors que le prix moyen d’un trois et demi à Québec varie en moyenne entre 700$ et 1300$, chauffé et éclairé.
