Ayants droit : des statistiques peu surprenantes, disent les commissions scolaires du Nord
Radio-Canada
Les différentes commissions scolaires francophones du Grand Nord sont loin d’être surprises des données publiées mercredi en ce qui concerne le nombre d’enfants canadiens admissibles à l’instruction dans une langue officielle minoritaire. Ces données seront toutefois de bons leviers pour négocier le développement et l’agrandissement des écoles francophones dans les territoires.
Au Yukon, 1160 enfants sont admissibles à l'éducation en français. Aux Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), Statistique Canada dénombre 1110 enfants, alors que le Nunavut en compte 530.
Ces données sont loin de surprendre le président de la Commission scolaire francophone des T.N.-O. (CSFTNO), Jean de Dieu Tuyishime, qui se réjouit d'avoir dorénavant cette information en main.
Dans le passé, c'était très difficile de justifier la planification des infrastructures, parce que, chaque fois qu'on demandait, par exemple, l'agrandissement [d’une école], c’était difficile de se baser sur des données probantes, explique-t-il.
Le président nouvellement réélu de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Jean-Sébastien Blais, est du même avis.
Ça va aider la planification énormément, ça va aider le dialogue et ça va donner des données probantes pour que les ministères puissent planifier un soutien aux différents conseils scolaires de leur province et territoire, affirme-t-il.
Même son de cloche du côté du Nunavut, où le président de la Commission scolaire francophone du Nunavut (CSFN), Judy Sessua, se dit très heureux d’avoir un portrait plus clair de la communauté francophone du territoire.
Ça fait plaisir aussi en même temps parce que ça permet de savoir le travail que nous avons à faire et les perspectives à moyens et à long terme, dit-il. L’idéal serait de pouvoir offrir des services à tous les enfants d’ayants droit.
Si les chiffres sont calculés au prorata de la population, le Yukon se classe au troisième rang au pays, tout juste après le Nouveau-Brunswick et le Québec, pour la proportion d’enfants admissible à l’éducation dans la langue minoritaire. Le Nunavut, en revanche, se classe plutôt à l’avant-dernier rang.