
Avalanche de pommes de terre de l’Î.-P.-É. dans les banques alimentaires
Radio-Canada
Dix semaines après la suspension par le gouvernement canadien des exportations de pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis, les surplus ont commencé à être distribués aux banques alimentaires du pays.
En novembre dernier, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a suspendu l’exportation vers les États-Unis des pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard.
La décision a été prise après la découverte dans deux champs de la gale verruqueuse, un champignon qui peut nuire au rendement des récoltes, mais est sans danger pour la consommation.
Plutôt que de voir cette production gaspillée, les patates qui se trouvent dans des entrepôts de l’île sont maintenant dirigées vers les banques alimentaires du pays.
Une première cargaison est arrivée mercredi par camion chez Feed Nova Scotia, un organisme de bienfaisance en Nouvelle-Écosse. Six livraisons, à deux semaines d’intervalle, sont attendues.
Nous allons rapidement les distribuer aux 140 banques alimentaires, refuges et programmes de repas communautaires à travers la province, a indiqué le directeur de l’organisme, Nick Jennery.
Mark Phillips, le spécialiste en marketing du Conseil de la pomme de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, affirme que les producteurs de la province sont reconnaissants que leurs récoltes ne seront pas simplement détruites. Il s’agit d’une petite lueur durant un épisode sombre pour l’industrie.
Le Conseil réclame toujours la reprise des exportations vers les États-Unis, interrompues depuis 10 semaines. Il s'agit d'un dur coup pour une industrie qui génère 120 millions de dollars annuellement dans la plus petite province du pays.
La distribution des surplus de l'île est coordonnée par le Conseil de la pomme de terre de l’Île-du-Prince-Édouard et des organismes de bienfaisance comme Banques alimentaires Canada et Second Harvest, avec le financement d'Agriculture et Agroalimentaire Canada.
