Aucun répit pour les artistes au FestiVoix
Radio-Canada
Des guitares plus lourdes que le facteur humidex, des artistes qui ne lézardent pas au soleil, la sixième journée du FestiVoix a été marquée par l’énergie des groupes qui n’ont pas ralenti le rythme en raison de la chaleur. Bien au contraire!
Martin Deschamps a donné le ton à la scène du jardin avec son spectacle à 18 h. Son spectacle country rock avait tout pour nous donner l’impression de nous retrouver en plein coeur des États-Unis : une musique à saveur Sud-Ouest, il faisait chaud et ça sentait les grillades. Le parterre était plein. Les gens avaient du mal à trouver des chaises libres. Deschamps et ses musiciens s’en sont donné à coeur joie avec leur répertoire festif et entraînant. Même si le country est à la base du spectacle, le rock et le blues n’étaient pas loin. Les spectateurs ne se sont pas ennuyés un instant.
Il y avait moins de monde qu’à l’habitude devant la grande scène du fleuve pour le début du spectacle de Gros Méné qui assurait la première partie du Québec Redneck Bluegrass Project. Au départ les musiciens me semblaient un peu timides en n’occupant qu’un tout petit espace au centre de la scène, environ le cinquième de l’espace disponible. C’était bien mal connaître Fred Fortin, Olivier Langevin et leur bande. Gros Méné, c’est du lourd, c’est du solide, c’est à un niveau supérieur. Leurs moments d’improvisation sont impressionnants et franchement beaux à voir. Les percussions sont aussi puissantes que les guitares.
Le spectacle nous laisse bouche bée à plusieurs reprises. Pendant une heure, les musiciens n’ont pris aucun répit. Merci belle gang, dit Fred Fortin pour gratifier le public de son appréciation. Il a aussi tenu à remercier l’organisation. Ça travaille en fou dans la grande chaleur. C’est vraiment apprécié d’organiser des belles choses comme ça.
Merci Gros Méné pour t’être autant démené dans cette grande chaleur. On va se rappeler longtemps ton passage à Trois-Rivières.
Connaissez-vous Québec Redneck Bluegrass Project? Trois-Rivières a fait connaissance avec un groupe culte du Saguenay qui compte un nombre impressionnant d’admirateurs qui peuvent chanter par cœur leurs chansons. Il y a fort à parier qu’une grande majorité des spectateurs provenaient de l’extérieur de la région. Le QRBP comme les appelle communément ses fans, c’est un mélange de trad, de punk, de bluegrass, mais avec des paroles à faire friser les oreilles sensibles. Ma collègue Catherine Boily, a la meilleure façon de décrire le groupe : c’est comme les Cowboys Fringants qui l’ont échappé à 11h30.
Le chanteur Jean-Philippe Tremblay, connu sous le nom de JP Le Pad n’en revenait pas de nombre de spectateurs venus les voir. Et pour ceux qui, comme moi, faisaient connaissance avec le groupe, c’était à la fois réjouissant et impressionnant. JP Le Pad a une capacité quasi surnaturelle d’enfiler les mots à la vitesse d’un solo de guitare. Il a relevé son défi d’interpréter sa chanson Guerre de clochers qui est une longue tirade de 10 minutes. Oui. sa gorgée de whisky était méritée!
J’ai bien l’impression que le QRBP va revenir au FestiVoix. Les spectateurs ne se feront certainement pas prier pour revenir.