Au Nunavik, les contaminations à la COVID-19 montent en flèche
Radio-Canada
La COVID-19 continue de gagner du terrain, au Nunavik, avec une forte accélération des contaminations ces derniers jours. Le plus récent bilan recense 55 nouveaux cas vendredi. La veille, ce sont 16 nouveaux cas qui ont été signalés et l’avant-veille, 13 autres. Un record, pour ce territoire qui compte quelque 13 200 habitants.
Au total, 355 cas ont été recensés depuis un mois – soit trois fois plus que ce que la région a connu depuis le début de la pandémie – alors que 233 cas étaient toujours actifs au dernier bilan publié vendredi.
Le principal foyer des infections se situe à Salluit. Avec au moins 162 cas actifs pour 1241 habitants, cela représente environ 13 % de la population qui est infectée.
Le risque d'attraper la COVID-19 est désormais le plus élevé jamais enregistré au Nunavik, a indiqué la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN).
Ces chiffres pourraient être bien en deçà de la situation actuelle, précisent les autorités sanitaires. Le transport des échantillons, entre autres, retarde l’acheminement des résultats des tests de dépistage. Toutes les ressources nécessaires sont déployées afin de limiter ces délais et réduire les décalages entre le moment du dépistage et celui du résultat, assure la RRSSSNRégie Régionale de la Santé et des Services Sociaux du Nunavik.
Pour endiguer cette flambée de l’épidémie, Salluit, Kangirsuk et Kuujjuaq ont été placées en palier d’alerte rouge, une mesure qui leur interdit tout rassemblement.
Toutes les autres communautés du Nunavik, même celles où aucun cas n'a été signalé, sont passées au palier d’alerte orange et le demeureront jusqu'au 17 novembre. Cette mesure s'accompagne d’une diminution de la taille des rassemblements permis. Elle impose aussi une quarantaine de 14 jours après un déplacement dans une autre communauté en palier orange.
La forte transmission communautaire actuelle s'expliquerait par un cas non détecté provenant de l'extérieur, selon la directrice régionale de la santé publique, la Dre Marie Rochette.
Peut-être qu'en septembre quelqu'un a voyagé et que cette personne a été infectée et que cette infection n'a pas été détectée avant la transmission de la maladie, pressent-elle.