Attention, vous appelez peut-être un centre anti-choix
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Faire face à une grossesse non désirée nous place devant quelques options: la parentalité, l’adoption, l’avortement chirurgical ou l’avortement médical.
Devant les possibilités, certaines personnes ont besoin d’aide et d’information pour prendre leur décision. Mais face aux stratégies insidieuses des centres anti-choix, les risques de contacter un endroit qui ne présente que les deux premières issues sont bien réels.
Si même des député.e.s – comme Sébastien Schneeberger et Samuel Poulin de la CAQ ou encore Agnès Maltais du PQ – se font prendre en subventionnant des organisations pro-vie sans s’en rendre compte, la réalité est la même pour une personne qui vit une grossesse non voulue.
Ce n’est vraiment pas qu’une affaire de politicien.ne.s: des organisations crédibles dirigent des gens vers des centres anti-choix, que ce soit par méconnaissance ou par manque de ressources, en région éloignée par exemple. Et parce que ces centres usent d’un discours trompeur, il n’est pas rare qu’une personne communique avec eux sans connaître leur vraie nature.
Heureusement, quelques signes peuvent nous alarmer quand on sait les repérer. «Quand une personne appelle et dit qu’elle vit une grossesse, ils vont la féliciter», se scandalise Josiane Robert, directrice générale de Grossesse-Secours.
Cet organisme et les deux SOS Grossesse sont d’ailleurs les seuls véritables centres pro-choix au Québec pour écouter et informer les personnes préoccupées par une grossesse. En contrepartie, 20 à 25 centres anti-choix sont installés dans la province.
«Après ça, ils vont prononcer le mot “bébé” plutôt que “fœtus”, poursuit Josiane Robert. Ils vont aussi jouer sur la culpabilité en disant que la plupart des femmes qui vont avoir une interruption de grossesse vont s’en vouloir toute leur vie. Si la personne poursuit en disant qu’elle veut un avortement, ils vont finir par lui donner des numéros de téléphone de CLSC où ils ne font pas d’interruptions de grossesse.»