
Asthme, dépression et microbiomes seront étudiés dans un nouveau laboratoire albertain
Radio-Canada
Un nouveau laboratoire de l’Université de l’Alberta étudiera le lien entre les microbiotes, par exemple les bactéries retrouvées dans le ventre et les poumons, et les maladies inflammatoires ou la dépression.
Le professeur adjoint à la Faculté de médecine et de dentisterie de l’Université de l’Alberta Paul Forsythe a été nommé lundi à la tête de la chaire de recherche en asthme et maladie pulmonaire obstructive, une chaire fondée par AstraZeneca Canada Inc.
L’investissement de l'entreprise pharmaceutique permettra d’embaucher des étudiants postdoctoraux et des bacheliers en plus d’acheter de l’équipement pour établir une équipe de recherche de renommée mondiale, selon un communiqué de l'Université.
La présidente d’AstraZeneca Canada, Kiersten Combs, se réjouit de ce partenariat avec l’université albertaine. Je crois que cette recherche sur la connexion entre la santé des poumons et la santé mentale va être très importante dans le futur.
Paul Forsythe abonde dans le même sens et estime que cette piste mérite d’être approfondie. Cette idée d’un lien entre les poumons et le cerveau [...] est vraiment sous-évaluée.
Paul Forsythe pense de ce fait qu'il existe un cercle vicieux entre ces deux organes. Par exemple, un stress psychologique peut aggraver les symptômes de l’asthme, et en retour, les gens souffrant d’asthme sont plus susceptibles de développer du stress psychologique.
Le but de notre laboratoire est de briser ce cercle vicieux entre le corps et le cerveau, conclut M. Forsythe.
Les microbiomes peuvent être altérés pendant l’enfance pour de multiples raisons, précise Paul Forsythe. Une altération de ceux-ci peut faire la même chose aux messages envoyés au cerveau par les voies neuronales des organes. Cela peut ensuite mener au développement de maladies inflammatoires ou à la dépression, selon lui.
Nous savons que les microbiomes dans l’enfance sont un déterminant clé de la santé sur le long terme, mais nous ne comprenons pas vraiment ce processus, explique Paul Forsythe.
