Après une année chaotique, les Communes tentent de trouver une nouvelle normalité
Radio-Canada
La crise sanitaire a bousculé le fonctionnement de la Chambre des communes, qui a tenté de s’adapter en imaginant de nouvelles façons de faire. Alors que les députés fédéraux viennent de boucler une année d'activité, leur deuxième depuis l’arrivée de la pandémie de COVID-19, la Chambre mise sur un retour en modèle hybride où certains élus seront présents physiquement et d'autres participeront en ligne.
L’année 2020 n’aura pas été de tout repos, notamment pour la vie politique canadienne. La Chambre a siégé pendant un nombre de jours historiquement bas. Elle avait d’ailleurs dû suspendre ses travaux en raison de la pandémie du coronavirus. Elle a ensuite siégé en tant que commission spéciale COVID-19 pour finalement se fixer sur un modèle hybride mêlant le présentiel et le virtuel.
C’est ce format qui pourrait être la nouvelle norme, même si la montée fulgurante du variant Omicron soulève des points d'interrogation sur la possibilité des élus de poursuivre à nouveau leur travail sur la Colline parlementaire.
En novembre, les députés ont voté en faveur du maintien du modèle hybride au moins jusqu'en juin 2022. Mais juste avant la pause, les libéraux ont déclaré qu'ils limiteraient davantage le nombre de députés présents physiquement à la Chambre en raison des menaces que fait peser le variant Omicron.
Je pense que ce qui s'est passé, c'est qu'en 2021, les parlementaires ont réalisé que c'était une réalité, a déclaré à CBC News le président de la Chambre des communes et député libéral, Anthony Rota.
Pour M. Rota, la Chambre a bien géré dans son ensemble la situation de pandémie en 2021. Il y a eu quelques pépins, mais les gens les ont très bien gérés, a-t-il expliqué. Et encore une fois, cela n'a pas été excessivement partisan. Les gens se sont réunis pour s'assurer que la démocratie continue de bien se porter au Canada.
Les problèmes techniques ont toutefois été monnaie courante, surtout au début de la pandémie. Des situations plus graves ont également surgi, notamment le stress et les blessures subis par les interprètes de la Chambre des communes. Ces derniers assurent le service d'interprétation simultanée en français et en anglais.
La Chambre des communes a siégé durant 95 jours en 2021, contre 86 jours l’année précédente. Notons que 2020 représente le plus petit nombre de jours de séance de la Chambre depuis la Seconde Guerre mondiale, en dehors d'une année électorale.
Même si les chiffres de cette année peuvent sembler être une amélioration marginale, ils sont en fait supérieurs au nombre moyen de jours de séance lors des années électorales (un peu plus de 91), bien qu'il reste inférieur à la moyenne de l'après-guerre (106).