Appeler «Plan B» sans payer
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Pour la première fois, la série à succès Plan B prend comme voyageur temporel un jeune homme défavorisé. Dans la quatrième saison, déposée aujourd’hui sur l’Extra d’ICI Tou.tv, on s’intéresse à Jessy (Pier-Luc Funk), 23 ans et fraîchement sorti de prison, qui espère réunir ses parents problématiques et relever leur situation avec un gros coup d’argent.
On est donc à des années-lumière de l’avocat de la première saison, de l’animatrice radio de la seconde ou de la policière de la troisième, toutes des personnes à même de payer les onéreux frais du service Plan B, qui permet de retourner dans le temps pour réparer ses erreurs… et, généralement, en commettre de nouvelles.
Comme Plan B ne devait d’abord connaître qu’une seule saison, avant que Radio-Canada ne rapatrie la série sur ses ondes et lui commande des suites, ses auteurs Jacques Drolet et Jean-François Asselin (qui réalise également la série) ont écrit celle-ci sans réaliser qu’ils s’imposaient des contraintes pour le futur.
C’est notamment le cas du montant exigé pour voyager dans le temps, qui les amenait à choisir des personnages principaux en moyens. «Ça reste des conventions dans lesquelles on s’enfarge un peu quand on veut écrire», a admis Jacques Drolet en rencontrant les médias plus tôt cette semaine.
Il fallait donc contourner le problème sans dénaturer la série. «On trouvait ça drôle que Jessy tombe sur Plan B par hasard et qu’il ne comprenne rien», continue Jean-François Asselin, qui souligne que c’est aussi une occasion de se renouveler.
C’est plus que le hasard qui amène Jessy à utiliser le service de voyage temporel pour la première fois. Contrairement aux autres, il est amené à bord de la camionnette blanche par les jumeaux au col roulé noir sans avoir jamais contacté Plan B, qu’il découvre plutôt en ouvrant la porte durant une effraction à domicile chez un homme qui, lui, a appelé l’agence en question. Ce personnage sera-t-il au centre de la cinquième saison? Le producteur Louis Morissette et le duo de scénaristes refusent de l’indiquer, mais assurent qu’une suite est déjà en cours d’écriture.
La situation économique difficile de Jessy – dont le père (Patrice Robitaille) est complètement désabusé et la mère (Évelyne Rompré), personnage un peu trop cliché, se prostitue pour subventionner sa toxicomanie – permet également d’aller là où on attend Plan B depuis longtemps: dans un gros coup d’argent.