
Ann-Renée Desbiens, la championne qui n’oublie pas ses racines
Radio-Canada
Elle a beau être championne du monde et championne olympique, les choses ne changent pas pour Ann-Renée Desbiens lorsqu'elle visite le domicile familial de Charlevoix. « Quand je reviens dans la région, je corde du bois et je passe du temps en famille. »
Gardienne titulaire de l’équipe canadienne lors des Jeux de Pékin et des deux derniers Mondiaux, l’athlète de 28 ans a ajouté trois médailles d’or à sa collection dans la dernière année.
À travers le monde, la réputation de celle qui se fait désormais appeler la Grande Muraille de Charlevoix n’est plus à faire. Ses arrêts miraculeux dans la dernière minute de la finale du Championnat du monde, début septembre, face aux Américaines, ont simplement rappelé qu’elle est une joueuse des grandes occasions.
Mais en rentrant du Danemark, ce n’est pas de grandes célébrations dans la métropole ou de vacances au soleil dont Ann-Renée Desbiens avait envie. Plutôt de quelques semaines dans sa région natale pour aller s’asseoir dans les gradins de l’aréna de Clermont voir son filleul jouer au hockey.
J’essaie de passer toutes mes journées de congé dans le coin. Toute ma famille est encore pas mal ici, relate la cadette d’une famille de cinq enfants. Veut, veut pas, ça me change de l’air de la ville. Ça me permet de ralentir un peu mon rythme de vie.
Durant les Jeux olympiques, Desbiens a reçu plusieurs messages d’encouragements de gens de Charlevoix. Ils sont nombreux à l’arrêter sur la rue ou à l’épicerie, ces derniers temps, pour lui parler de ses exploits. C’est sûr que je me fais plus souvent reconnaître qu’avant. Je l’apprécie. Je pense que les gens ont vécu des émotions fortes en regardant les olympiques.
Samedi après-midi, elle foulera la glace de l’aréna de son enfance, à Clermont, pour la première fois en près d’une décennie dans le cadre de la Classique de hockey de Charlevoix.
J’ai très hâte d’y participer. Les gens du coin me voient jouer à la télévision, mais ils ont moins l’occasion de me voir en personne, lance celle qui arrêtera durant le match caritatif des lancers de plusieurs anciens de la LNH dont Simon Gagné, Guillaume Latendresse, Maxime Lapierre et Maxime Talbot.
Une fille parmi les garçons, comme à l’époque de son hockey mineur à Clermont. Les années passent, mais ça se ressemble toujours, lance-t-elle en riant.
