
Ann Gingras accepte sa défaite et écorche François Legault
Radio-Canada
Malgré la déception de la défaite et la fatigue accumulée au cours d’une campagne-éclair de 36 jours, la candidate libérale dans Beauport-Limoilou, Ann Gingras, affirme avoir vécu « une expérience extrêmement riche ». Si elle accepte le choix des électeurs, qui lui ont préféré la bloquiste Julie Vignola, l’ex-syndicaliste a un peu plus de mal à digérer l’appui tacite qu’a accordé François Legault aux conservateurs.
Il a fait une erreur. Il veut le respect de ses juridictions, eh bien il n'a pas respecté la démocratie fédérale , dénonce Ann Gingras en entrevue à Radio-Canada.
La candidate défaite affirme avoir rencontré de nombreux citoyens qui étaient enragés de voir le premier ministre du Québec exprimer sa préférence à l’égard d’un gouvernement conservateur minoritaire.
[Les citoyens] disaient : "ce n'est pas vrai qu'on va retourner dans le temps où le bon père de famille va nous dire pour qui voter. Ça, ça nous appartient", raconte Ann Gingras.
Elle ignore si la sortie de François Legault aura des répercussions sur ses relations avec son vis-à-vis fédéral, Justin Trudeau, qui vient d’être reporté au pouvoir.
Le premier ministre Trudeau est un grand homme et je sais qu'il n'a pas un esprit revanchard. [François Legault] est chanceux que ce n'est pas moi.
L’ex-présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches - CSN a par ailleurs salué la victoire de Julie Vignola, qui a réussi à conserver son siège.
