
Aluminerie Arvida : l’Association québécoise des médecins pour l’environnement inquiète
Radio-Canada
Les contaminants émis à l'aluminerie Arvida de Rio Tinto inquiètent l'Association québécoise des médecins pour l'environnement (AQTE).
La présidente, Claudel Pétrin Desrosiers, soutient que la question de la qualité de l'air est une préoccupation importante en santé.
Elle indique que chaque année, au Canada, le décès de près de 15 000 personnes est attribuable à la pollution atmosphérique.
La médecin estime qu'il faut documenter davantage les impacts des émissions de contaminants dans les communautés qui habitent en périphérie des usines comme celles de Rio Tinto, d'autant plus qu'ils peuvent avoir de graves conséquences sur la santé.
Individuellement, chacun d’entre eux est préoccupant, mais quand on a une soupe de contaminants, c’est encore plus préoccupant parce que certaines de ces molécules-là ont des effets qui sont dits synergiques, donc ils s’amplifient l’un et l’autre. On a beaucoup de difficultés en santé, de vraiment qualifier à quel point ils s’influencent les uns et les autres, mais on sait qu’ils peuvent le faire, ce qui pourrait augmenter le fardeau de risque pour la population qui respire cet air-là de façon régulière, a-t-elle raconté lors de l’émission Place publique jeudi.
L’Inventaire national des rejets de polluants démontre qu’entre 2016 et 2020, l’Usine Arvida a émis 27 000 tonnes de dioxyde de soufre (SO2), 10 500 tonnes de particules, dont 6000 tonnes de particules fines, et 60 kilos de benzo(a)pyrène (BaP). Ces émissions sont plus importantes que n’importe quelle autre aluminerie au Canada, par tonne de métal produit.
