Alphonso Davies prêt à s’éclater à Edmonton contre le Costa Rica et le Mexique
Radio-Canada
La première fois qu’Alphonso Davies est entré au stade du Commonwealth, la sécurité aurait dû le raccompagner jusqu’à la sortie.
C’était le 28 novembre 2010, si le souvenir évoqué jeudi, en point de presse virtuel, est exact. Les Alouettes de Montréal affrontaient les Roughriders de la Saskatchewan pour la 98e Coupe Grey.
Ce n’était pas le football auquel Davies, qui aurait alors été âgé de 10 ans, était habitué.
Je suis resté là cinq minutes, puis je suis parti, car je devais rentrer à la maison, a raconté Davies. J’ignore comment je suis entré. Je n’avais pas de billet. J’ai vu qu’il y avait un match. Je suis entré. Personne ne m’a vu. Mais je suis parti aussitôt. Ça ne m’intéressait pas vraiment.
Quand Davies y retournera, la sécurité sera sans doute dans les parages, mais pour une tout autre raison. Le petit garçon d’Edmonton est devenu le visage du programme masculin de Canada Soccer, et il rentre à la maison pour deux matchs cruciaux de qualification pour la Coupe du monde de 2022, les 12 et 16 novembre prochains, contre le Costa Rica et le Mexique.
Triple champion d’Allemagne à 21 ans tout juste avec le Bayern de Munich, Davies n’a jamais eu l’occasion de jouer un match professionnel dans la ville qui l’a vu grandir. D’abord formé au sein des Strikers d’Edmonton, il s’est joint à l’académie des Whitecaps de Vancouver en 2015.
C’est là qu’il a signé son premier contrat professionnel. C’est aussi avec Vancouver qu’il a fait ses débuts en USL, puis en MLS. C’est à Montréal qu’il a joué pour la première fois avec l’équipe canadienne en 2017. C’est à Munich qu’il terrorise désormais l’Europe.
Ses équipes ne lui ont jamais donné la chance de jouer devant les siens. C’est la semaine prochaine que ça change.
Quand j’étais jeune, j’aimais simplement jouer au football avec mes amis, a souligné Davies. J’aimais la compétition avec les autres enfants. Maintenant, voilà que je peux jouer avec l’équipe nationale chez moi. Je vais me sentir comme si j’étais de retour sur un terrain avec les Strikers d’Edmonton, en train de m’amuser avec mes amis.