
Agressions sexuelles : deux congrégations religieuses visées par des actions collectives
Radio-Canada
Une demande d’autorisation d’intenter une action collective contre deux congrégations religieuses, soit les Pères Montfortains et les Frères de l’instruction chrétienne, a été déposée jeudi matin par le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee. Deux religieux auraient commis des agressions sexuelles sur des victimes mineures.
Les agressions sexuelles qui sont mentionnées dans les procédures datent des années 60 et 80, précise l’avocat Justin Wee.
Le demandeur dans le dossier des Pères Montfortains aurait été agressé à la Maison Marie-Reine-des-Coeurs, à Drummondville, par Yvon Côté. Le demandeur allègue avoir parlé de son agression au responsable de l’époque, mais que ce dernier l’aurait invité à entamer une correspondance avec son agresseur. Le père est aujourd’hui décédé.
Le demandeur de l’action collective contre les Frères de l’instruction chrétienne aurait quant à lui été agressé sexuellement par le frère Charles à l’École Sainte-Bernadette de Lourdes, à Montréal.
Si des victimes aujourd’hui décident de briser le silence après tant d’années et de souffrances, c’est parce qu’il faut bien comprendre qu’aujourd’hui, la société commence à évoluer et à changer, il y a une certaine écoute, explique Me Justin Wee.
La raison pour laquelle on nomme des agresseurs, c'est pour que les victimes réalisent qu'elles ne sont pas seules. Ce qu’on remarque, c’est que lors d'abus d’autorité qui ont eu lieu dans des établissements scolaires, une victime avait toujours l’impression qu’elle était seule, ajoute-t-il.
« La raison pour laquelle ces victimes décident d’entreprendre des actions collectives, c’est pour que d’autres victimes puissent se reconnaître, s’inscrire à l’action collective et dénoncer avec la force du groupe. »
En plus de la Maison Marie-Reine-des-Cœurs, qui a été vendue avec le terrain à la Ville de Drummondville il y a quelques années, les Pères Montfortains dirigeaient aussi des établissements à Papineauville, en Outaouais, à Ottawa et à Nicolet.
L’avocat invite toute victime de ces établissements à joindre son cabinet. L’inscription à une action collective est gratuite et confidentielle. Toutes les victimes qui se reconnaîtront victimes des Pères Montfortains ou des Frères de l’instruction chrétienne pourront contacter notre cabinet d’avocats et révéler ce qui leur est arrivé, invite-t-il.
