Agression sexuelle à Hidden Valley : le Yukon accepte les recommandations d’un rapport
Radio-Canada
Le premier ministre du Yukon, Sandy Silver, a fait savoir mardi matin que son gouvernement acceptait toutes les recommandations formulées dans un premier rapport indépendant commandé à la suite de sa réponse « inadéquate » à un cas d'agression sexuelle à l’École élémentaire Hidden Valley, en 2019.
Un rapport indépendant (Nouvelle fenêtre) (en anglais) sur les événements de l’École Hidden Valley a été publié lundi soir et présenté aux parents. L’examen d’Amanda Rogers, une avocate de Vancouver, met en lumière plusieurs failles du ministère de l’Éducation et du gouvernement dans la gestion de cette affaire, notamment son retard à communiquer avec les parents d’élèves.
À la fin de 2019, le ministère de l’Éducation a appris qu’un aide-enseignant de l’école élémentaire Hidden Valley avait été accusé d’avoir eu des gestes inappropriés envers un élève. Si l’accusé avait été rapidement écarté de son poste, ce n’est qu’un an et demi après, à la sortie d’articles de CBC et de Radio-Canada et après un premier verdict de culpabilité que les parents et le public avaient été informés de la situation.
Le rapport d'Amanda Rogers attribue la faute à un manque de coordination et de circulation de l'information entre les ministères ainsi qu'à l'absence d'une politique interne pour la gestion de tels incidents.
« Les personnes, particulièrement celles sur le terrain, les administrateurs des écoles et ceux chargés d’apporter des réponses n’avaient pas d’orientation claire, il n’y avait pas de règles qui précisaient ce qui devait être fait. »
Le rapport souligne toutefois que l’échec du gouvernement à communiquer avec les familles ne découlait pas d’une tentative de dissimulation de l’information.
Le gouvernement explique qu'il accepte les sept recommandations formulées par Amanda Rogers et qui tournent pour la plupart autour de la formation, la mise en place de politiques visant à déterminer le rôle de chacun si pareille situation venait à se reproduire et la collaboration entre les différents ministères.
Sandy Silver assure que son gouvernement a immédiatement commencé à mettre en œuvre ces recommandations.
J'ai demandé à Steven Mills [NDLR : le sous-ministre du bureau du Conseil exécutif, le fonctionnaire le plus haut placé] de mettre au point un plan d'action de mise en œuvre et de le présenter au Cabinet le 18 février.